Le signal repéré sur le lieu du crash de l'A310 de Yemenia ne provient pas des enregistreurs mais des balises de détresse, a indiqué Paris. La compagnie a quant à elle annoncé qu'elle verserait 20 000 euros aux familles de chaque victime.
AFP - Le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet a affirmé mercredi que le signal sonore perçu par un avion français sur les lieux du crash de l'Airbus de Yemenia provenait de "balises de détresse" et non des boîtes noires, revenant sur de précédentes déclarations.
"Je veux dire que le Transall qui a perçu un signal sonore n'a pas perçu, contrairement à ce qui a pu être indiqué ce matin, les balises des boîtes noires mais plus vraisemblablement des balises de détresse. Il a pu y avoir une confusion", a déclaré Alain Joyandet à la presse, à Moroni.
"La fréquence sur laquelle a été reçue, par cet avion, ce signal de détresse, exclut que ce soit la balise attachée à la boîte noire", a ajouté M. Joyandet.
"Il y a pu y avoir une confusion dans l'esprit des services de sécurité de ce matin", a précisé le secrétaire d'Etat, ajoutant qu'il venait de tenir "une réunion de coordination" avec l'ensemble des services qui sont sur place.
Il a précisé que le Bureau Enquête et Analyses (BEA) français, chargé des enquêtes en cas d'accident aérien, "était arrivé sur place".
Le ministre français, qui s'est rendu aux Comores pour aider à la coordination des secours avec les autorités locales, avait déclaré mercredi plus tôt dans la journée qu'un avion militaire français avait "enregistré le signal d'une balise d'une boîte noire". "Il y aurait plusieurs centaines de mètres d'eau à cet endroit, donc c'est assez compliqué pour récupérer cette boîte", avait-il ajouté.
M. Joyandet a réaffirmé qu'il n'y avait pas de "deuxième survivant comme cela a été dit ce matin suite, sans doute, à des rumeurs".
Concernant Bahia Bakari, seule rescapée de la catastophe de l'Airbus A310 qui s'est abîmé avec 153 personnes à bord, M. Joyandet a précisé qu'elle avait "fait preuve d'un courage absolument admirable".
L'enfant, "qui va avoir 13 ans" le 15 août, "est restée près de 10 heures à attendre des secours après l'accident", a-t-il expliqué.
"On va s'occuper d'elle, dans la durée", a dit le secrétaire d'Etat, ajoutant que ses blessures "légères selon l'avis de médecins", devaient permettre son rapatriement rapide. Il avait indiqué précédemment qu'il ramènerait l'adolescente à Paris dans son avion, dans la nuit de mercredi à jeudi.