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Au vu des premiers résultats, le parti d'extrême droite FPÖ a reconnu la défaite de son candidat Norbert Hofer, dimanche, à la présidentielle autrichienne, face à l'indépendant et ex-dirigeant écologiste Alexander Van der Bellen.
L'écologiste libéral Alexander Van der Bellen a nettement remporté le second tour de la présidentielle autrichienne, dimanche 4 décembre, selon les projections de la télévision publique autrichienne, devançant le candidat du parti d'extrême droite (FPÖ) Nobert Hofer, dont le camp a reconnu la défaite.
Alexander Van der Bellen, 72 ans, est crédité de 53,6% des voix contre 46,4% à son adversaire de 45 ans, selon ces projections intégrant les votes par correspondance que ne seront décomptés que lundi.
"Je souhaite féliciter M. Van der Bellen pour ce succès", a déclaré le secrétaire général du Parti de la liberté (FPÖ), Herbert Kickl, à la télévision publique. Tandis que Norbert Hofer s'est exprimé sur son compte Facebook se disant "profondément triste", tout en félicitant son adversaire écologiste pour son "succès".
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Pas de contestation de l'extrême droite autrichienne
"Cette fois, il n'y a pas de contestation (...) Aujourd'hui, nous pouvons être sûrs que les votes des citoyens ont été traités régulièrement", a précisé Heinz-Christian Strache, le chef du FPÖ à la télévision publique. Le recours du parti d'extrême droite contre le second tour de mai avait entraîné l'annulation du scrutin qui a été réorganisé dimanche et a abouti à la victoire d'Alexander Van der Bellen.
L'ancien professeur d'université qui se présentait sous l'étiquette d'indépendant enregistre cette fois dans de nombreuses circonscriptions une progression de plusieurs points par rapport au second tour du mois de mai, selon les résultats partiels qui ont commencé à être publiés.
Alexander Van der Bellen avait remporté ce précédent duel sur le fil avec un peu moins de 31 000 voix d'avance, au terme du dépouillement des votes par correspondance qui avaient départagé les candidats, 24h00 après le dépouillement des urnes.
"Tous les sondages des dernières semaines donnaient les deux candidats au coude à coude avec souvent une légère avance pour Nobert Hofer" a rappelé Anne Mailliet, l'envoyée spéciale de France 24 à Vienne, qui a estimé "surprenante" la victoire d'Alexander Van der Bellen.
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Le Brexit et l'élection de Donald Trump ont fait peur aux Autrichiens
"Il semblerait que le Brexit et l’élection de Donald Trump aux États-Unis aient fait peur aux Autrichiens qui ont donc choisi ce soir la stabilité incarnée par Alexander Van der Bellen, plutôt que le changement radical proposé par Nobert Hofer" a expliqué la journaliste. Les responsables du FPÖ étaient convaincus que le Brexit et la victoire de Donald Trump allaient galvaniser leurs troupes et mobiliser encore plus d’électeurs, mais il semblerait que tout l’inverse se soit produit.
Bien que le rôle du chef de l'État autrichien soit essentiellement protocolaire, Norbert Hofer et le FPÖ voulait faire de ce scrutin un symbole et engranger une nouvelle victoire pour le camp populiste.
Le parti d'extrême droite entendait conforter son implantation dans le paysage politique autrichien et transformer ce scrutin en tremplin vers la Chancellerie, le coeur du pouvoir exécutif, dans la perspective de législatives prévues au plus tard en 2018.
Réactions immédiates
Les réactions au résultat de cette élection ne sont pas faites attendre. Le chancelier austrichien Christian Kern a rapidement félicité Alexander Van der Bellen pour sa victoire.
Le patron du parti social-démocrate allemand, Sigmar Gabriel a, lui, salué "une victoire nette de la raison contre le populisme de droite". "Toute l'Europe se sent soulagée", a-t-il souligné.
"Le populisme n'est pas une fatalité pour l'Europe", a réagi de son côté le Premier ministre français, Manuel Valls, alors le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni jugeait que la victoire d'Alexander Van der Bellen "est vraiment une bonne nouvelle pour l'Europe".
Marine Le Pen a, elle, adressé ses félicitations "au FPÖ qui s'est battu avec courage". "Les prochaines législatives seront celles de leur victoire !", a estimé dans un tweet la patronne du FN.
Avec AFP