
Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 29 novembre, le recul des rebelles à Alep-Est, où les civils sont pris dans les feux des combats, une tribune de Jimmy Carter en faveur d’un Etat palestinien, la colère de Donald Trump, et le combat des Sioux du Dakota du nord contre un projet d’oléoduc.
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On commence cette revue de presse internationale en Syrie, où les rebelles ont perdu un tiers d'Alep-Est, que le régime espère reprendre rapidement dans sa totalité.
«A Alep, raconte L’Orient Le Jour, les rebelles perdent pied, des milliers de civils, après avoir enduré des mois de siège, tentent de fuir les bombardements dévastateurs». D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme, il s’agit du «premier exode de ce genre à Alep-Est», depuis près de quatre ans. Alors que le porte-parole des Casques blancs parle d’«une situation catastrophique», le quotidien libanais évoque «la descente aux enfers» et «le désarroi total» des habitants. «Si ça continue, ce sera un carnage», témoigne l’un d’entre eux «Qu'est-ce qui va nous arriver? Allons-nous tous mourir comme ça ? Il n'y a plus d'hôpitaux, plus de médicaments, j'ai peur pour ma famille. Pourquoi le monde ne fait-il rien pour nous? Je me pose la question sans arrêt et je ne trouve pas de réponse». Que fait le monde pour les civils d’Alep-Est? A voir avec ce dessin du quotidien panarabe basé à Londres, Al Quds Al Arabi, qui montre ce qu’il se passe dans le ciel syrien - un embouteillage d’avions de chasse, américains, turcs, et russes.
On reste au Proche-Orient, avec cette tribune de l’ancien président américain Jimmy Carter, qui plaide en faveur d’une reconnaissance de la Palestine par les Etats-Unis. Agé de 92 ans, le Prix Nobel de la paix et le plus ancien président américain encore en vie, explique dans The New York Times que «l’on ignore encore, pour le moment, quelle sera la politique de la prochaine Administration envers Israël et la Palestine, mais que l’on connaît celle de l’Administration actuelle. Le but du président Obama, écrit Jimmy Carter, a été de promouvoir une solution négociée à ce conflit, sur la base de deux Etats, vivant en paix côté à côte. Ce projet est aujourd’hui gravement remis en cause. Mais je suis convaincu que les Etats-Unis peuvent encore modeler le futur du conflit israélo-palestinien, avant que le président-élu n’entre à la Maison-Blanche. Mais le temps presse. L’actuelle Administration doit franchir le pas, à la fois simple et vital, qui consiste à reconnaître un Etat palestinien, comme 137 pays l’ont déjà fait, avant le 20 janvier prochain».
Les Etats-Unis où l’Etat du Wisconsin va commencer, jeudi, le recomptage des voix de l’élection présidentielle. The Wall Street Journal rappelle que ce recomptage intervient à la demande de la candidate écologiste Jill Stein, mais rapporte, également, que les responsables électoraux s’attendent à ce que Donald Trump confirme sa victoire dans cet Etat. L’initiative exaspère, pourtant, le président-élu, qui dénonce une supposée «fraude (électorale) grave» le 8 novembre dernier, et affirme, sans en apporter la preuve, que des «millions de gens» ont voté «illégalement» au scrutin qu'il a remporté contre Hillary Clinton. Ces propos exaspèrent, à leur tour, The Daily Beast, qui dénonce la façon dont l’entourage de Donald Trump fait assaut de mensonges. «Malgré le fait qu’il n’y ait aucune preuve, rien, zero, nada, en ce sens, Donald Trump a de nouveau déclenché une tempête sur Twitter, en assurant que des millions de personnes ont voté illégalement», s’indigne le site, tandis que The Washington Post, qui parle de «fraude imaginaire», accuse la «préoccupation» exprimée par le président-élu de constituer un «danger pour la démocratie». «La récente campagne présidentielle a érodé une tradition après l’autre, mais à l’arrivée, la légitimité des résultats et la sanctification d’une transition pacifique ont été réaffirmés - ou du moins, c’est qu’il semblait».
On reste aux Etats-Unis, dans le Dakota du nord, cette fois, où des Amérindiens manifestent, depuis des mois, contre un projet de construction d’oléoduc. Ils protestent contre la construction de cet oléoduc sur des terres ancestrales, sacrées selon eux, au nord de la réserve de Standing Rock. Les Sioux qui y vivent estiment aussi que le tracé de l’oléoduc passe beaucoup trop près des ressources en eau de la région, et disent craindre un désastre écologique majeur. Le chanteur Neil Young et l’actrice Daryl Hannah, qui ont rejoint, comme plusieurs personnalités américaines, le combat des Sioux de Standing Rock, présentent ce combat, dans The Guardian, comme une bataille «symbolique», en faveur de «tout ce qui est bon», et contre «la laideur» de ce qu’ils appellent «corporate America», l’Amérique des entreprises.
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