Cinq militaires maliens ont été tués, dimanche, dans une attaque attribuée à de présumés jihadistes. Ces violences ont eut lieu alors que les électeurs étaient appelés aux urnes pour la première fois depuis la présidentielle de 2013.
Les élections municipales maliennes ont été émaillées de violences. Un groupe de cinq militaires a été tué, dimanche 20 novembre, alors qu’il venait de participer à une opération de sécurisation des bureaux de vote.
"Dimanche, après les opérations de vote, un convoi de l'armée qui transportait des urnes en vue du dépouillement a été attaqué par des jihadistes. Cinq militaires maliens ont été tués", a déclaré à l'AFP une de ces sources, précisant que le convoi, venant du Nord, se dirigeait vers la localité de Douentza dans le centre.
Selon RFI, qui cite des officiels maliens, les assaillants "appartiendraient à un groupe dirigé par un certain El-Mansour, chef jihadiste qui est basé au sud de la ville de Gao, dans une zone qu’on appelle le Gourma". RFI précise qu’à Koro, dans le nord du pays, un candidat a également été enlevé, alors qu’un peu plus au sud à Nara, une personne a été tuée
Une faible participation
Les Maliens étaient appelés aux urnes dimanche pour les municipales, la première élection depuis la présidentielle de 2013. Cette consultation, à la proportionnelle à un tour, pour laquelle aucun taux de participation ni résultat n'était connu dimanche soir à la fermeture des bureaux de vote dans la soirée, coïncidait avec le premier anniversaire de l'attentat jihadiste contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako qui avait fait 20 morts.
Le vote n'a cependant pas eu lieu à Kidal (nord-est), bastion de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion), où quelques centaines de personnes ont manifesté contre la tenue des élections et où les drapeaux du Mali et de l'ONU ont été brûlés, selon une source militaire étrangère sur place.
Dans le reste du pays, la situation apparaissait contrastée, avec une faible affluence à Bamako et une série de perturbations dans le nord et le centre du pays. À Tombouctou (nord-ouest), où du matériel électoral a été enlevé et brûlé au cours d'attaques distinctes, y compris dimanche, si le vote s'est déroulé normalement en ville, il n'a en revanche pu se tenir dans de nombreuses communes de la région. Dans celle de Gao, plus à l'est, les élections n'ont pas eu lieu dans certaines communes pour des raisons similaires ou faute de candidats.
Avec AFP