
Au menu de la presse française ce matin: le dernier débat avant la primaire de la droite, François Hollande seul en son palais et le Beaujolais nouveau bien arrivé.
Hier soir se tenait le dernier des trois débats avant le premier tour de la primaire qui a lieu ce dimanche et il est largement commenté dans la presse ce matin. Pour Aujourd’hui en France, ce dernier affrontement ne tranche pas et ne fait émerger aucun des sept candidats. Même son de cloche pour Le Figaro, qui parle de "débat terne, trois jours avant le jour J".
Libération s’est penché sur le trio de tête, à commencer par François Fillon qui a fait une remontée spectaculaire dans les sondages ces derniers jours. Pour le quotidien, l’ancien Premier ministre a imposé son style et ses thématiques dans ce dernier débat, il a même poussé un coup de gueule contre les journalistes qui invitaient les candidats à s’interpeller. Nicolas Sarkozy, lui, s’est indigné qu’on lui pose la question d’un possible financement libyen de sa campagne en 2007. Après quoi il a fait valoir son expérience présidentielle pour défendre les intérêts du pays. Enfin, Libération parle d’un Alain Juppé sérieux, précis mais effacé, comme s’il ne voulait pas gâcher ses chances de l’emporter dimanche.
Le programme de ces candidats est très critiqué par la presse de gauche. Pour L’Humanité, il a été co-écrit par le monde des affaires, qui serait en train de manœuvrer en coulisses. De Sarkozy à Le Maire en passant par Juppé, c’est la "surenchère libérale" avec un patronat qui devrait sortir vainqueur de cette primaire, estime le journal. Pour Libération, c’est " la grande régression", entre purge de la fonction publique, libéralisation du marché du travail et suppression de l’ISF. Et c’est précisément sur ces propositions que François Hollande a décidé d’attaquer la droite, alors qu’il était en déplacement à Lyon.
Le président de la République est malmené en ce moment. Entre Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron qui ont tous les deux annoncé leur candidature, ainsi que Manuel Valls qui piaffe d’impatience, l’étau se resserre sur François Hollande, d’après L’Opinion. Il n’a plus que quatre semaines pour déclarer sa candidature à sa réélection et, d’après Le Monde, "Hollande est de plus en plus seul en son palais": lui qui aime prendre son temps pour bâtir des stratégies semble cerné par le calendrier et surtout par les manœuvres de son propre camp.
La Croix nous rappelle qu'un autre match se joue au Qatar. Les deux villes candidates à l’organisation des JO 2024, Paris et Los Angeles, ont passé leur premier grand oral cette semaine à Doha. Pour représenter la France, il y avait le judoka Teddy Riner et la maire de Paris, Anne Hidalgo qui a fait forte impression, en s’exprimant en espagnol pour vanter l’ouverture au monde de la capitale française.
Mais en face, Los Angeles joue la carte de la jeunesse et des nouvelles technologies: un argument de taille pour le CIO, soucieux de se rapprocher des nouvelles générations.
Enfin, si vous avez croisé des gens à l’humeur joyeuse dans les rues de Lyon, c’est qu’ils avaient goûté au Beaujolais nouveau. Il a été "mis en perce", selon l'expression consacrée, hier à minuit place des Terreaux, mais aussi dans beaucoup de bistrots français.
D'après Le Parisien, le Beaujolais se vend deux fois moins qu’il y a 10 ans mais il est de bien meilleure qualité et il s’exporte de plus en plus.