
Au menu de cette revue de presse française, mardi 15 novembre, l’offensive lancée par les forces irakiennes et les Kurdes sur Mossoul, où l’organisation Etat islamique recule, mais résiste. La question des réfugiés climatiques. La vague pro-russe en Europe. Et la primaire de la droite.
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A la Une de la presse française, ce matin, l 'offensive lancée par les forces irakiennes et les Kurdes pour reprendre Mossoul au groupe Etat islamique.
L’Humanité s’est rendu dans le quartier de Samah, à l’est de la ville, où l’avancée des forces irakiennes se heurte à la résistance acharnée des djihadistes. L’Huma raconte qu’ils se cachent toujours dans les immeubles, certains comme snipers, d’autres pour se faire exploser, soit avec une ceinture d’explosifs, soit en fonçant sur les forces irakiennes avec une voiture piégée. Les rues ont été défoncées par les combats et le passage des véhicules blindés. A 300 mètres de là, c’est le front, là où se trouve la Golden Division, la troupe d’élite de l’armée irakienne, qui progresse chaque jour un peu plus en direction du Tigre, le grand fleuve qui traverse Mossoul du nord au sud. Le Figaro, qui rappelle que «les notions de distance n’ont guère de sens dans cet immense champ de bataille urbain», s’est rendu, lui, à Gogjali, un autre faubourg de l’est de la ville. Là, les rues ressemblent à celles d’une «ville-fantôme». Des civils y attendent encore, assis le long des murs, d’être amenés vers les camps de réfugiés. 50 000 civils ont déjà fui la ville, d’après la Croix, qui raconte «l’exode» des survivants. Le journal a suivi une poignée d’entre eux jusqu’au camp d’Al-Khazer, en territoire du Kurdistan d’Irak. C’est là qu’est arrivé Sleimane, 60 ans, «dans un brouhaha d’ordres, de cris et de pleurs des plus petits». Sleimane n’a plus que ses tongs aux pieds, et raconte que la peur «l’a fait courir comme une gazelle».
Il est aussi question ce matin, d’une autre catégorie de réfugiés, les réfugiés climatiques, dont l’ONU estime qu’ils pourraient atteindre les 250 millions en 2050. L’Humanité a choisi d’évoquer ce dossier à l’occasion de la COP 22 qui se tient en ce moment à Marrakech. Rappelant que ces réfugiés, forcés de s’exiler à cause des bouleversements climatiques, constituent un défi «humanitaire et géopolitique majeur», l’Huma regrette qu’il soit pourtant «soigneusement mis de côté dans les négociations internationales». «Avec la vague conservatrice qui se propage sur les continents, le business reprend ses droits sur (le) combat vital pour l’avenir» qu’est la lutte contre le changement climatique, s’inquiète le journal, qui voit dans les enjeux climatiques «une pierre angulaire des solidarités mondiales». Bonne nouvelle, peut-être. Pour la troisième année d’affilée, les émissions de CO2, dues aux énergies fossiles, sont stables, d’après les Echos, qui citent un rapport scientifique publié hier. Un rapport qui indique notamment que les émissions des Etats-Unis ont même baissé de plus de 2,5 %, grâce à un moindre recours au charbon.
En Europe, la vague pro-russe prend de l’ampleur, notamment en Bulgarie et en Moldavie, où les candidats pro-européens viennent de perdre les présidentielles dans leur pays. La Croix rapporte que les électeurs moldaves et bulgares ont porté à la présidence, dimanche, deux candidats qui ont fait ouvertement campagne en faveur d’un rapprochement avec la Russie, présentée comme une alternative aux défaillances et aux mensonges supposés de Bruxelles.
Le discours anti-européen alimente aussi la politique du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, accusé par Libération d’avoir fait liquider, «réduit au silence» l e quotidien d’opposition Népszabadság, sévère critique de son gouvernement. Libé a ouvert ses pages à ses journalistes, qui écrivent ce matin: «Europe, fais attention. Si dans un, deux ou plusieurs Etats membres de l’Union, il devient possible de fermer des journaux avec des moyens de pression financiers et politiques, s’il devient possible de s’emparer des médias et de les "nationaliser", de faire en sorte que la majeure partie de la population n’ait accès qu’à des informations sous contrôle, les pays occidentaux de l’Union finiront, tôt ou tard, par suivre cet exemple».
Un mot, pour terminer, de la primaire de la droite, en France. La remontée de François Fillon dans les sondages nourrit tous les scénarios. Dernier en date: et si l’ex-Premier ministre se retrouvait en 2017 face l’actuel chef du gouvernement, Manuel Valls? Scénario du Parisien, intitulé «Les outsiders». D’après le journal, le chef du gouvernement se serait « mis à y croire », lui aussi - d’où le dessin de Ransom : «Un deuxième tour Fillon/Valls… si les instituts de sondage ne l’ont pas envisagé, c’est que c’est possible».
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