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Cinq jours après l'élection de Trump, la colère ne retombe pas aux États-Unis

Les manifestations continuaient dimanche aux États-Unis contre l'accession à la présidence du milliardaire Donald Trump. Des associations de défense des droits civils ont alerté sur des incidents visant des musulmans et des immigrants.

Pour la cinquième journée consécutive, des manifestations ont eu lieu dimanche 13 novembre dans plusieurs grandes villes des États-Unis, pour protester contre l'élection du républicain Donald Trump à la présidence. Après plusieurs nuits de défilés, des foules ont à nouveau manifesté à New York, Los Angeles, San Francisco, San Diego et à Oakland, en Californie.

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Les manifestations ont été largement pacifiques. À Portland cependant, la police a fait état d'"émeutes", de policiers blessés et de 71 arrestations samedi soir. Les manifestants ont lancé des pétards et des bouteilles en direction des forces de l'ordre et refusé de se disperser.

À Manhattan, plusieurs milliers de personnes sont parties de l'une des propriétés du groupe Trump au sud de Central Park, pour rejoindre la résidence du milliardaire, la Trump Tower, à moins de deux kilomètres de là. Les manifestants chantaient "Dites le fort, dites-le clairement, les immigrants sont les bienvenus ici", et portaient des pancartes indiquant notamment "Silence des blancs = violence", ou "Ne vous lamentez pas, organisez-vous".

Contre les mesures annoncées sur l’immigration

"Dump Trump" ("Ejectez Trump") et "Minorities Matter" ("Les minorités, ça compte") pouvait-on lire sur certaines pancartes des manifestants à Los Angeles, où plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées sous les palmiers du parc MacArthur avant de prendre le chemin du centre. À San Francisco, environ 1 000 personnes ont traversé le Golden Gate Park pour rejoindre la plage d'Ocean Beach, où ils ont chanté : "Faisons des vagues". Les manifestants portaient des pancartes "Je résiste au racisme" ou "En finir avec les Trump".

Les organisateurs de ces défilés dénoncent les mesures promises par le président élu pour limiter l'immigration et stigmatiser les musulmans. Ils rappellent aussi les accusations d'agressions sexuelles dont fait l'objet le magnat de l'immobilier.

La directrice de campagne de Donald Trump, Kellyanne Conway, a déclaré dimanche sur Fox News être certaine que nombre de manifestants étaient payés pour défiler, sans apporter de preuve de son assertion.

Agressions visant les musulmans et immigrants

Des associations de défense des droits civils ont également alerté sur des incidents visant des musulmans et des immigrants aux États-Unis depuis la victoire du candidat républicain, citant des agressions sur des femmes voilées, des graffitis racistes ainsi que l'intimidation d'enfants d'immigrés.

Donald Trump, invité par ces associations à réagir, s'est dit "très attristé" d'apprendre que certains de ses partisans s'étaient rendus coupables de violences à l'égard de minorités, dans sa première interview en tant que président élu, diffusée dimanche sur CBS.

Avec Reuters