Au menu de cette revue de presse, la victoire de Donald Trump, qui donne des ailes à Marine Le Pen et oblige Barack Obama à recevoir le nouveau président-élu à la Maison Blanche, en compagnie de son épouse Melania.
C’est une photo qu’on avait du mal à imaginer il y a encore quelques jours : Donald Trump et Barack Obama ensemble, se serrant la main dans le bureau ovale. Pourtant, elle est à la une du Figaro. On voit les deux hommes jouer l’apaisement, après une campagne dominée par les scandales, les coups bas et les attaques personnelles.
Pour le Figaro, c’est "la revanche des déplorables", selon le terme employé par Hillary Clinton pour désigner l’électorat de Donald Trump : ceux qui n’adhèrent pas au melting pot américain, cette classe populaire qui se sent méprisée par l’élite et qui s’est mobilisée en masse le 8 novembre. Dans un entretien à La Croix, l'historien Pap Ndiaye, spécialiste de l’Amérique et des minorités, parle lui de "vengeance du monde blanc", après huit ans de présidence Obama. Obama qui s’est beaucoup impliqué dans la campagne d’Hillary Clinton et qui pourrait voir son héritage démantelé par son successeur.
En général, on reproche aux hommes politiques de ne pas respecter leurs promesses, aujourd’hui Libération s’inquiète que Donald Trump tienne les siennes : construction du mur à la frontière avec le Mexique, remise en cause de l’accord sur le climat et du droit à l’avortement, changement radical dans la politique étrangère américaine... tout un programme ! Résumé par un dessin où l'on voit Trump doté de huit bras, tantôt pour mettre Hillary Clinton en prison, coller une tarte aux Chinois ou encore offrir des fleurs à Vladimir Poutine… Pour Libération, il y aurait un point commun entre le vote Trump, le Brexit et Marine Le Pen. Leurs partisans auraient choisi le repli, le rejet de la modernité, après des années dominées par la mondialisation et l’apologie des valeurs universelles, que d'aucuns opposent aux valeurs nationales.
Marine Le Pen a été la première en France à féliciter Donald Trump quand sa victoire est apparue inexorable. Elle était déjà dopée par le Brexit, la voici gonflée à bloc par la victoire de Trump. En une du Monde, on trouve ce dessin de Plantu où l’on voit la coiffure de Trump se transformer en aile pour la cheffe du FN. Pour Le Monde, la victoire du milliardaire pourrait peser sur la présidentielle française.
La classe politique s’affole : "Ce qui est possible aux Etats-Unis est possible en France", préviennent les anciens Premiers ministres Dominique de Villepin et Jean-Pierre Raffarin. Les partisans de Jean-Luc Mélenchon et de Nicolas Sarkozy veulent croire, eux, que leurs champions peuvent encore l’emporter sur les candidats du système: Alain Juppé et François Hollande.
Hier, il y avait aussi match de Premières Dames, hier, à Washington. Deux femmes que tout oppose. Le site du Parisien parle même de "rencontre du troisième type". D’un côté, Michelle Obama, brillante avocate de Chicago, diplômée de Harvard, qui s’est engagée aux côtés de son mari pour lutter contre l’obésité, pour défendre les familles de militaires américains et la scolarisation des filles dans le monde.
De l’autre, Melania, mannequin d’origine slovène, connue pour ses photos de charme, son accent. Très discrète, elle est restée à l'écart de la campagne de son mari et n'a donné qu'un seul discours, à l'issue duquel elle s'est fait taxer de plagiat pour avoir reproduit des passages entiers d'une ancienne allocution de... Michelle Obama justement. Pour 20 Minutes, cette nouvelle First Lady devrait plus ressembler à Jackie Kennedy qu’à Hillary Clinton…
Si vous allez sur le site de 20 minutes, vous verrez qu’elle défend une certaine image du style, avec sa ligne de produits de beauté et ses selfies postés du haut de la Trump Tower.