Les Américains vont-ils immigrer en masse vers le Canada frontalier après l’élection de Donald Trump ? En tout cas, le site du ministère canadien de l'Immigration a connu une affluence record juste avant la proclamation du résultat final. Il est même devenu totalement inaccessible quand le désormais président des États-Unis s'est approché de la barre des 270 grands électeurs, synonyme de victoire.

L'accès au site est redevenu normal, mercredi 9 novembre. Un "bug" pas si anecdotique qu’il n’y parait puisque depuis plusieurs mois, bon nombre d'Américains ont manifesté leur intention de déménager de l'autre côté de la frontière au nord des États-Unis en cas de victoire du républicain.

Des agences immobilières, et même quelques régions en mal de population, ont profité de l'occasion pour se faire de la publicité. Et même le maire de Montréal, Denis Coderre, a décidé d'ouvrir avec humour les bras aux Américains déçus, en tweetant : "Veuillez prendre note: notre Bureau d'Intégration des Nouveaux Arrivants de Montréal sera ouvert exceptionnellement après vote Américain..."

Les célébrités prêtent au départ

Alors que Donald Trump n'était qu'un candidat parmi une dizaine de républicains pour la course à l'investiture l'hiver dernier, la petite île du Cap Breton située sur la côte atlantique avait proposé d'accueillir les Américains préférant éviter une administration Trump. Sur le mode humoristique, le site "Cape Breton if Donald Trump wins" (Cap Breton si Donald Trump gagne) vantait la possibilité d'acheter une maison bon marché et de décrocher facilement un emploi dans une région plutôt déserte, à 400 km de la frontière américaine.

Par ailleurs, plusieurs célébrités américaines, telles que les chanteuses Cher et Barbra Streisand, ont promis de déménager au Canada en cas de victoire de Donald Trump. Dernier en date, le héros de la série culte Breaking Bad, Bryan Cranston, a émis cette volonté la semaine dernière, selon le Hollywood Reporter.

Avec AFP