Les forces kurdes sont entrées, lundi, dans la ville de Bachika, à quinze kilomètres au nord-est de Mossoul. Face à eux, les jihadistes de l'organisation État islamique multiplient les attaques à la voiture piégée pour les ralentir.
Après deux semaines de siège, les forces kurdes sont entrées, lundi 7 novembre, dans la ville de Bachika à quinze kilomètres au nord-est de Mossoul. Les jihadistes de l’organisation État islamique ne seraient plus qu’une centaine à l’intérieur de la cité. Au même moment, les unités spéciales de l'armée irakienne étaient toujours engagées dans une guérilla urbaine dans les quartiers est de Mossoul, deuxième ville d'Irak.
"Notre objectif est de prendre le contrôle de [Bachika] et de chasser tous les combattants de Daech", a déclaré le lieutenant-colonel Safeen Rasoul. "On estime qu'il reste environ une centaine de jihadistes et une dizaine de voitures suicides." Depuis le 17 octobre, l'EI cherche à ralentir la progression des forces à l'assaut de Mossoul en envoyant des kamikazes au volant de véhicules bourrés d'explosifs.
"S'ils veulent se rendre, très bien. S'ils ne le veulent pas, ils seront tués"
Une forte explosion a ébranlé, lundi, le convoi des forces kurdes progressant vers Bachika. Un officier des peshmerga a déclaré que des kamikazes avaient précipité deux voitures sur ses troupes.
"Ils sont encerclés. S'ils veulent se rendre, très bien. S'ils ne le veulent pas, ils seront tués", a affirmé le lieutenant-colonel Qandeel Mahmoud, commandant d'un bataillon de peshmerga.
Des soldats américains, appartenant au contingent de 5 000 hommes déployés par Washington pour conseiller et soutenir l'offensive contre Bachika, ont pénétré dans la ville avec les combattants kurdes.
La bataille de Mossoul, une ville qui comptait deux millions d'habitants avant sa prise de contrôle par l'EI en juin 2014, est la plus importante opération militaire menée en Irak depuis l'invasion américaine de 2003 et mobilise quelque 100 000 soldats de l'armée régulière, membres des forces spéciales, policiers, peshmerga et miliciens chiites.
Avec Reuters