
La candidate démocrate Hillary Clinton a pu compter sur le soutien de Barack Obama dans la dernière ligne droite de l'élection présidentielle. En Caroline du Nord, le président a affirmé que Donald Trump était une menace pour le pays.
À quelques jours du scrutin pour l’élection présidentielle américaine, Barack Obama est monté au créneau pour soutenir la candidate démocrate Hillary Clinton.
Le président des États-Unis, Barack Obama, a appelé mercredi 2 novembre les Américains à se mobiliser pour faire élire son ancienne secrétaire d’État et faire barrage à son rival républicain Donald Trump, jugeant que "le sort de la république" était en jeu.
"Vous avez six jours pour décider de l'avenir de ce pays que nous aimons tant", a-t-il lancé lors d'un rassemblement électoral à Chapel Hill, en Caroline du Nord. "Vous pouvez élire la première femme présidente (...) vous avez l'occasion d'écrire l'histoire. Si Hillary gagne la Caroline du Nord, elle gagne", a-t-il lancé, faisant allusion à cet État-clé qu'il avait emporté de justesse en 2008 et qu'il avait perdu quatre ans plus tard.
"Et quand j'ai dit que le sort de la république était entre vos mains, je ne plaisantais pas", a-t-il ajouté.
Evoquant les scrutins de 2008 et 2012, il a insisté sur le fait que l'élection de cette année était d'une nature différente en raison de la personnalité même de Donald Trump."J'ai été candidat contre John McCain, j'ai été candidat contre Mitt Romney (...) je n'ai jamais pensé que la république était en danger s'ils étaient élus", a-t-il martelé, jugeant que l'Amérique ne pouvait se permettre d'élire un président "qui propose de pratiquer la torture", ni de "donner les codes nucléaires à quelqu'un d'aussi "imprévisible". "Rejetez la peur ! Choisissez l'espoir ! Votez !", a-t-il également lancé.
Un regain de confiance pour Hillary Clinton
De leur côté, en Floride pour l'un, au Nevada, pour l'autre, Donald Trump et Hillary Clinton ont mis l'accent mercredi sur la personnalité et la compétence de leur adversaire respectif. S'exprimant devant une foule de partisans réunis à Pensacola, en Floride, Donald Trump a prédit sa victoire et a jugé qu'Hillary Clinton n'avait pas les compétences requises pour s'installer à la Maison Blanche, la qualifiant de "totalement déséquilibrée".
À Las Vegas, la démocrate a de son côté reproché au républicain de dresser les Américains les uns contre les autres, rappelant les propos qu'il a tenus à l'encontre des musulmans et des latinos-américains. Donald Trump est "complètement dépassé" et ses propositions en matière de politique étrangères sont "incroyablement dangereuses", a martelé Hillary Clinton.
Mise en difficulté par une accumulation de contrariétés bien malvenues en cette fin de campagne, l'ancienne secrétaire d'Etat semble toutefois bénéficier d'un léger regain de confiance. Si la nouvelle affaire des emails a considérablement entamé son avance dans de nombreux sondages, la dernière enquête d'opinion Reuters/Ipsos lui accorde six points d'avance sur son adversaire, la marge dont elle disposait avant l'annonce de la réouverture de l'enquête du FBI.
Avec AFP et Reuters