
À une semaine de l'élection présidentielle américaine, Hillary Clinton a multiplié, mardi, ses attaques contre Donald Trump en Floride, État indispensable au républicain s'il veut l'emporter. L'écart dans les sondages est très serré.
Hillary Clinton a tiré, mardi 1er novembre, à boulets rouges sur Donald Trump, afin de stopper la dynamique en faveur du républicain, dopé par des sondages serrés, à une semaine de l'élection présidentielle.
Un nouveau sondage mardi soir est cependant venu galvaniser la candidate démocrate, qui reste favorite dans la course à la Maison Blanche. Il la donne à 48 % contre 40 % pour son rival, parmi les électeurs qui ont déjà voté en Floride. Parmi les républicains, ils sont 28 % à avoir voté pour elle, selon ce sondage de TargetSmart et de l'université William & Mary, cependant limité à un petit échantillon d'électeurs.
La moyenne des récents sondages dans cet État du Sud, qui est le gros lot de tous les États-clés, situait jusqu'à présent le candidat républicain en tête, à 45,5 % contre 44,5 % pour Hillary Clinton.
La voix éraillée, la démocrate de 69 ans semblait confiante, n’hésitant pas à attaquer frontalement son adversaire. "Il a fait la preuve qu'il n'a pas le tempérament et les qualifications pour être président", a-t-elle déclaré, lors de son dernier meeting du jour à Fort Lauderdale.
"Nous allons regagner la Maison Blanche"
L’homme d’affaires était lui ragaillardi par un autre sondage ABC-Washington Post, le donnant à 46 % des intentions de vote, contre 45 % à Hillary Clinton au niveau national. "Nous allons regagner la Maison Blanche", a-t-il assuré lors d'étapes dans deux États historiquement démocrates, la Pennsylvanie et le Wisconsin, espérant y arracher une improbable victoire pour se frayer un chemin jusqu'à la Maison Blanche.
"Les Clinton sont le passé sordide, nous sommes l'avenir brillant et propre", a-t-il martelé à Eau Claire, dans le Wisconsin, devant des milliers de supporters survoltés, scandant "enfermez-la !", quand le milliardaire populiste parlait d'Hillary Clinton, qu'il a décrite comme menteuse et corrompue.
Lui qui récemment ne croyait plus aux sondages, les a de nouveau cités pour dire qu'il était "en hausse un peu partout". Après la réouverture surprise par le FBI de l'affaire des emails de Hillary Clinton ce week-end, il a dénoncé, en dépit de l'absence de toute information en ce sens, une adversaire "confrontée à des problèmes judiciaires croissants".
"Il a passé sa vie à dénigrer les femmes"
La candidate démocrate pensait dans les derniers jours développer un message rassembleur après une campagne particulièrement agressive, qui a heurté et divisé les Américains. Après l'annonce du FBI, elle a changé de script, revenant aux attaques tous azimuts contre Trump. Lors d'un meeting à Dade City, elle a été présentée par Alicia Machado, ex-Miss Univers 1996, à l'époque humiliée par le milliardaire pour avoir grossi. L'ex-secrétaire d'État a fait le florilège des propos outranciers, insultants et sexistes de son adversaire.
"Il a passé sa vie à dénigrer, dégrader, insulter et agresser les femmes", a-t-elle déclaré, mettant en garde contre un candidat qui "insulte plus de la moitié de la population". Elle a rappelé l'enregistrement où le candidat républicain se vantait de pouvoir tout faire à une femme car il était une star. Douze femmes l'ont accusé de gestes sexuels déplacés. "Il nous a montré qui il était vraiment. Mardi, montrons-lui qui nous sommes", a martelé Hillary Clinton.
À part ABC, les autres enquêtes d'opinion publique donnent toujours l'avantage à la démocrate, mais leur moyenne établie par le site Real Clear Politics ne place plus Hillary Clinton qu'à 2,2 points devant son adversaire (45,3 % contre 43,1 %) au niveau national. L'écart s'est aussi resserré dans plusieurs États-clés dont la Caroline du Nord, et Donald Trump, 70 ans, est en tête dans l'Ohio et l'Arizona, selon la moyenne des sondages récents.
Avec AFP