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Manuel Valls entame au Togo une tournée en Afrique de l'Ouest

Le Premier ministre Manuel Valls a entamé vendredi au Togo une tournée en Afrique de l'Ouest, afin de renforcer les liens avec certains pays qui ont pu se sentir délaisser par la France ces dernières années.

Le chef du gouvernement français Manuel Valls est arrivé vendredi soir à Lomé, la capitale du Togo, la première étape de sa tournée africaine de quatre jours. Il se rendra ensuite au Ghana et en Côte d’Ivoire. Ce voyage vise notamment à "traiter" certains pays africains qui se sont sentis oubliés par Paris ces dernières années, a expliqué un conseiller à l'AFP.

"La France croit au Togo. La France veut une relation plus forte avec le Togo. C'est ce message que je suis venu porter ici, c'est ce que je viens de proposer au président", a ainsi déclaré Manuel Valls devant la communauté française, reconnaissant que la France avait eu "un défaut d'intérêt" pour le petit pays d'Afrique de l'Ouest.

"Nous n'avons pas suffisamment porté attention à ce pays, qui se tourne pourtant vers nous, qui attend beaucoup, beaucoup de la France", a ajouté le Premier ministre français, après un entretien avec le président togolais Faure Gnassingbé, qui a succédé à son père en 2005 avec l'appui de l'armée.

C'est la première visite de ce niveau d'un responsable français sous sa présidence. Le dernier passage d'un Premier ministre français, en l'occurence Michel Rocard, remonte à 1989. "Le Togo change. Et même si les défis sont là - je pense à la démocratie, à l'État de droit, aux réformes institutionnelles qui doivent encore progresser - il change dans le bon sens", a ajouté Manuel Valls.

Peaufiner sa stature internationale

La tournée vise ainsi à afficher le soutien de Paris aux progrès démocratiques sur le continent, mais également à consolider les relations commerciales, menacées par la concurrence des pays émergents comme la Chine.

À six mois de l’élection présidentielle française, se déplacement permet aussi au Premier ministre de peaufiner sa stature internationale. Manuel Valls, qui affiche sa loyauté à un président François Hollande de plus en plus déconfit dans les sondages, montre des signes de prises de distance après la polémique sur le livre-confession sur le chef de l'État, "Un président ne devrait pas dire ça". Jeudi, dans des propos rapportés par Le Monde, il aurait confié avoir ressenti "de la colère" en lisant l'ouvrage. 

Avec AFP