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Côte d'Ivoire : l'opposition appelle au boycott du référendum sur la Constitution

Le principal parti d'opposition ivoirien et ses alliés ont appelé vendredi à boycotter le référendum du 30 octobre sur la nouvelle Constitution voulue par le président Alassane Ouattara.

Le président Alassane Ouattara l'a voulue, mais l'opposition ne veut pas entendre parler de nouvelle Constitution. Le principal parti d'opposition ivoirien et ses alliés ont appelé vendredi 14 octobre à boycotter le référendum du 30 octobre sur la nouvelle Constitution portée par Ouattara, lors d'une conférence de presse à Abidjan.

"Nous appelons tous nos militants, nos compatriotes à ne pas se sentir concernés par ce qui doit se passer le 30 octobre (...). Nous sommes dans la voie du boycott", a lancé au nom de l'Alliance des forces démocratiques de Côte d'Ivoire (AFD-CI) Pascal Affi N'guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), fondé par l'ancien président Laurent Gbagbo.

Le FPI tendance Abou Drahamane Sangaré, l'aile dure du parti, qui est en rupture avec la présidence du FPI, avait déjà appelé au boycott.

"Abroger ce qui va se passer le 30 octobre"

"Il faut que [les Ivoiriens] réservent leur vote pour les élections législatives à venir. Nous les appelons à se mobiliser massivement pour porter au parlement la majorité des députés de manière à ce que le FPI et l'AFD-CI aient les moyens juridiques et politiques pour abroger ce qui va se passer le 30 octobre et mettre en œuvre un projet constitutionnel qui soit fondateur de la paix, de l'unité nationale, de la démocratie et du progrès économique et social", a ajouté M. Affi N'guessan.

Pour le président Ouattara, le projet "tournera définitivement la page des crises successives" qui ont secoué ce pays et permettra d’en finir avec l'"ivoirité", qui a empoisonné la vie de ce pays d'Afrique de l'Ouest pendant plus d'une décennie et manqué de le plonger dans la guerre civile. Le projet clarifie notamment les conditions d'éligibilité à la présidence de la République.

En outre, il prévoit la création d'un poste de vice-président "élu en même temps" que le président, et d'un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Il prévoit aussi l'institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels ou une extension des compétences du Conseil économique et social avec l'ajout de compétences en matières culturelle et environnementale.

Avec AFP