
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a annoncé jeudi son intention de présenter un nouveau projet de loi pour un référendum d'indépendance, estimant que le Brexit a changé les termes d'appartenance au Royaume-Uni.
L’Écosse hors du Royaume-Uni ? C’est en tout cas le souhait de Nicola Sturgeon. La Première ministre écossaise a déclaré jeudi 13 octobre vouloir soumettre un "projet de loi de référendum d'indépendance" la semaine prochaine. Ce dernier sera présenté "pour consultation" au Parlement écossais. Selon elle, le Brexit a redistribué les cartes au sujet de l’appartenance du pays au Royaume-Uni.
"Je suis déterminée à ce que l'Écosse puisse reconsidérer la question de son indépendance et ce avant que le Royaume-Uni ne quitte l'UE si c'est nécessaire pour protéger les intérêts de notre pays", a-t-elle ajouté. En juin dernier, la Première ministre évoquait déjà sa volonté de mettre en place un référendum sur l'indépendance de l'Écosse. "Le Royaume-Uni pour lequel [les Écosssais] ont voté en 2014 n'existe plus", avait-elle déclaré.
L’Écosse pour le maintien dans l’UE
L'Écosse, qui dispose d'un gouvernement et d'un Parlement régional, a voté à 62 % pour rester dans l'Union européenne lors du référendum du 23 juin et entend continuer de garder des liens forts avec l'UE. Pour se faire, elle a réclamé de pouvoir influer sur les négociations avec Bruxelles pour préserver ses relations avec l'Europe.
Or la Première ministre britannique Theresa May refuse d'accorder au Parlement de Westminster ou aux parlements régionaux de voter sur les termes de ses négociations avec Bruxelles et ses 27 partenaires européens.
Les électeurs "n'ont pas voté pour que la voix des Écossais et de notre Parlement soit ignorée", a dénoncé Nicola Sturgeon, estimant que dénier au Parlement écossais le droit de s'exprimer sur la question constituerait "un acte de vandalisme constitutionnel".
"L’Écosse n’a pas choisi d’être dans cette situation"
Lors du référendum d'indépendance de 2014, les Écossais avaient voté à 55 % contre. À l'époque, "vous nous aviez dit que l'Écosse était un partenaire égal au sein du Royaume-Uni. Le moment est venu de le prouver", a réclamé la dirigeante écossaise, estimant que c'est le gouvernement conservateur de Theresa May qui l'oblige aujourd'hui à vouloir un autre référendum. "L'Écosse n'a pas choisi d'être dans cette situation. Votre parti nous y a plongé", a-t-elle insisté.
Avec AFP