Bangui a connu une nouvelle flambée de violences, mardi 5 octobre, qui a provoqué la mort de cinq personnes, suite à l'assassinat d'un officier de l'armée dans l'enclave musulmane du PK5.
L'assassinat d'un officier de l'armée, par des "groupes d'auto-défense" dans le quartier du PK5, dernière enclave musulmane à Bangui, a provoqué une nouvelle flambée de violences, mardi 5 octobre, dans la capitale centrafricaine. Cinq personnes ont été tuées et six autres blessées selon un bilan des sources hospitalières qui précisent que parmi les blessés figure le fils du commandant Monbéka.
Après l'assassinat de Monbéka, trois éleveurs peuls ont été abattus en représailles dans un autre quartier de Bangui. Les deux autres victimes auraient trouvé la mort dans des échanges de tirs entre groupe d'autodéfense du PK5 et les forces de sécurité intérieures.
"Des actes inadmissibles"
La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca, environ 12 000 hommes) a dénoncé "ces actes inadmissibles qui menacent la paix et la stabilité encore fragiles, obtenues à la suite d'efforts considérables de la part des autorités centrafricaines et des forces internationales".
La prise du pouvoir par les rebelles Séléka (coalition en sango) à dominante musulmane en 2013, après le renversement de l'ex-président François Bozizé, a précipité la Centrafrique dans le chaos. Une contre-offensive de milices anti-Balaka, majoritairement chrétiennes, a entrainé de nouvelles exactions contre la communauté musulmane .
Le conflit a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, d'après les Nations unies. L'intervention de l'opération française Sangaris, puis de la Minusca a ensuite stabilisé la situation et permis l'élection dans un calme relatif du président Faustin-Archange Touadéra en début d'année 2016.
Avec AFP