Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 12 septembre, les questions sur l’état de santé d’Hillary Clinton, victime d’un malaise, hier, lors des commémorations du 11-Septembre aux États-Unis, les leçons tirées en matière de lutte contre le terrorisme depuis 15 ans, et la trêve conclue entre Russes et Américains en Syrie.
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On commence cette revue de presse internationale avec les préoccupations sur l’état de santé d’Hillary Clinton, qui a fait un malaise pendant les cérémonies de commémoration du 11-Septembre, hier, à New York.
«La santé de la candidate démocrate à la Maison Blanche vient juste de devenir un vrai sujet de la campagne pour la présidentielle», annonce The Washington Post, qui raconte que le malaise d’Hillary Clinton a fait passer les questions sur son état de santé «du rang des théories conspirationnistes des conservateurs à celui, peut-être, de débat principal de la course à la présidence, dans les jours qui viennent». Une analyse partagée par The Wall Street Journal, qui fait état de cette information à la une de son édition du jour, et rappelle que les interrogations sur la santé de la candidate datent de 2012, lorsqu’elle occupait le poste de secrétaire d’Etat. Hillary Clinton, qui aurait à l’époque souffert d’un virus intestinal, s’était alors évanouie, ce qui avait occasionné une commotion cérébrale et provoqué un caillot de sang dans son cerveau. Cet accident et ses éventuelles séquelles ont ensuite été largement exploités par son principal rival, le républicain Donald Trump, au point que son médecin personnel s’était fendu d’une lettre en juillet dernier assurant qu’Hillary Clinton se portait parfaitement bien, et ne gardait aucune séquelle de l’épisode. C’est ce même médecin qui vient d’annoncer qu’Hillary Clinton souffre d'une pneumonie, dans un communiqué diffusé par son équipe. The Guardian regrette les réticences de son entourage à faire état plus rapidement de cette information, ce qui a laissé libre cours à toutes les spéculations durant presque une journée entière, au cours de laquelle la candidate est réapparue en public pour assurer qu’elle se sentait «en pleine forme». «Le retard pris pour informer les journalistes est une habitude qui est devenue une marque de fabrique des Clinton», regrette le journal, tandis que le site américain Vox explique que le problème, c’est que même délivrée tardivement, la nouvelle de la pneumonie contractée par Hillary Clinton, ne va pas mettre un terme aux spéculations, étant donné que cette maladie présente une grande variété de symptômes, des plus bénins aux plus graves, quand elle n’est pas mortelle, la gravité de la pneumonie étant liée, la plupart du temps, à l’âge du patient et à son état de santé antérieur - une fragilité dont pourrait souffrir l’ex-secrétaire d’Etat, âgée de 68 ans.
Les Etats-Unis, on l’a évoqué, ont commémoré hier l’anniversaire des attentats du 11-Septembre. L’occasion, aussi, pour la presse, de dresser le bilan des leçons tirées depuis 15 ans en matière de lutte contre le terrorisme. «15 ans après, écrit le professeur à l’université de New York Moustafa Bayoumi dans The Guardian, la guerre contre la terreur continue, sans que l’on en voie l’issue, tandis que la question de savoir si les musulmans devraient même être autorisés à se rendre aux Etats-Unis est débattue, et même vociférée». «Ne devrait-on pas plutôt chercher des façons de nous forger une destinée commune, et rejeter la dangereuse notion de clash des civilisations?», lance l’universitaire, alors que The Wall Street Journal met en garde contre la tentation d’un retrait des Etats-Unis. «Non seulement le prochain président américain devra faire face à de plus grands risques, mais il y sera confronté alors que la Défense est affaiblie», prévient le journal.
Les Etats-Unis qui ont annoncé avoir conclu une trêve en Syrie, avec la Russie, approuvée par le régime syrien, mais accueillie avec circonspection par l’opposition. Elle a même été rejetée par puissante milice salafiste syrienne Ahrar Al-Cham, tandis que la myriade de mouvements insurgés, islamistes et non islamistes, et l’opposition politique n’ont pas encore donné de réponse officielle. L’accord conclu entre Américains et Russes est-il donc important? La trêve, qui doit débuter à 19 heures heure locale, pourra-t-elle tenir? Questions du Independent, qui juge cet accord «très important», dans la mesure où il a été conclu entre «les deux principaux acteurs» dans ce conflit, qui pourront à leur tour «mettre la pression» sur leurs alliés. Le journal dit ne pas douter de la volonté du régime de respecter cet accord, même si les raids aériens ont continué de plus belle, hier, l’aviation du régime bombardant la partie rebelle assiégée dans l’est d’Alep, tuant au moins six civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. La veille, des frappes d’avions non identifiés avaient tué au moins 62 personnes à Idlib, dans le nord-ouest, alors que les habitants faisaient leurs achats pour célébrer l’Aïd el-Kébir. D’après The Guardian, ceux des quartiers insurgés d’Alep, où vivent quelque 250 000 personnes, ne semblent pas avoir, en ce qui les concerne, beaucoup d’espoir.
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