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"Sexisme, pas notre genre", la ministre des Droits de la femme, Laurence Rossignol lance jeudi soir une campagne destinée à venir à bout du sexisme. L'opération est parrainée par l'actrice, productrice et compagne du président, Julie Gayet.
Propos dégradants, inégalité, mise à l’écart… Laurence Rossignol a déclaré la guerre au sexisme : la ministre des Droits des femmes a lancé jeudi 8 septembre une campagne de sensibilisation contre le sexisme dans l’espoir de susciter une prise de conscience et changer les comportements à l'égard des femmes.
Parrainé par l'actrice et productrice Julie Gayet, également compagne du président de la République, "le plan d'actions" intitulé "Sexisme, pas notre genre !" est également soutenu par le comédien Clovis Cornillac, ou encore le chercheur Axel Kahn, qui seront présents jeudi soir au Palais de la femme à Paris à l’occasion de la soirée de lancement. L’opération se poursuivra six mois, jusqu'à la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars.
40 % des femmes victimes d’humiliation ou d’injustice liée à leur sexe
Une plateforme numérique a également été mise en place. Les associations peuvent y déposer leurs initiatives pour lutter contre le sexisme et ainsi être "labellisées". L'interface recueille également des informations sur les recours possibles face à certains actes sexistes et des témoignages. "Combien de femmes dirigent une entreprise du CAC 40 ?" "Une", souligne un des micros-trottoirs visible sur la plateforme où figurent d'autres chiffres étonnants autour du sexisme.
Selon un sondage du CSA révélé mercredi par la ministre Laurence Rossignol, 40 % des femmes rapportent un jour avoir été victimes soit d'une humiliation, soit d'une injustice liée à leur sexe.
Une femme sur deux déclare également avoir changé sa façon de s'habiller (pour éviter une remarque sexiste) et près de 40 % ont renoncé à fréquenter certains lieux en raison des commentaires et harcèlements qu'elles y affrontaient.
Bataille culturelle
Laurence Rossignol souhaite "engager une bataille culturelle". Selon elle, les lois et autres dispositifs mis en place depuis la loi Veil de 1975 ont fait progresser les droits des femmes, cependant il faut "passer à la vitesse supérieure".
Dans une communication en Conseil des ministres jeudi, Laurence Rossignol a souligné que malgré des "progrès, les inégalités et les discriminations à l'encontre des femmes perdurent : l'égalité réelle entre les femmes et les hommes se heurte toujours à un plafond invisible dont le matériau principal est le sexisme".
"Le sexisme se manifeste de multiples façons, de la plus anodine en apparence à la plus dramatique, de la 'simple' remarque aux violences les plus graves", a ajouté la ministre, selon le compte-rendu du conseil des ministres. Dans un communiqué, la CGT a invité le gouvernement à ne pas "en rester à de la communication".
Elle a demandé notamment d'ajouter les violences sexistes et sexuelles comme thème obligatoire de négociation en entreprise et de mettre en place un lieu d'accueil et une procédure de signalement sur chaque lieu de travail. Elle propose également que les victimes puissent être mutées ou aient la possibilité de démissionner sans préavis tout en bénéficiant des allocations chômage.
Avec AFP