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La plus haute autorité législative iranienne rejette l'annulation de l'élection présidentielle, selon la télévision publique Press TV, estimant qu'il n'y a pas eu d'irrégularités majeures lors du scrutin du 12 juin.

AFP - Le Conseil des Gardiens de la constitution, chargé de superviser les élections et de valider ses résultats, a exclu une annulation de la présidentielle du 12 juin en Iran comme le réclame le candidat malheureux Mir Hossein Moussavi, a rapporté mardi la télévision d'Etat.

"Heureusement, lors de la récente élection présidentielle, nous n'avons constaté aucune fraude ou infraction majeure. Par conséquent, il n'y pas de possibilité d'une annulation" du scrutin, a déclaré le porte-parole de cette instance Abbas Ali Kadkhodaie, selon la télévision en langue anglaise Press TV, qui dépend de la télévision d'Etat.

M. Kadkhodaie a affirmé qu'"aucune des plaintes des candidats n'avait été acceptée par le Conseil", a rapporté mardi pour sa part le quotidien gouvernemental Iran.

Lundi déjà, il avait affirmé qu'il y avait eu lors du scrutin du 12 juin plus de votes que d'électeurs potentiels dans cinquante districts, mais que cela n'aurait pas d'"influence importante" sur le résultat final.

"Une plainte commune des candidats est qu'il y a eu plus de bulletins de vote exprimés que d'électeurs potentiels dans certains districts. Mais notre enquête préliminaire montre que le chiffre annoncé (170 districts, ndlr) n'est pas correct et que cela concerne 50 districts", a déclaré Abbas Ali Kadkhodaie.

M. Kadkhodaie a estimé que le cas des 50 districts "peut s'expliquer par le fait que certaines villes accueillent des migrants, sont touristiques, etc.". Théoriquement chaque électeur peut voter où il veut.

L'Iran compte 366 districts, qui sont une subdivision administrative des 30 provinces que compte le pays.

Dès vendredi, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans les grandes affaires du pays, avait fixé la ligne en affirmant que le président Mahmoud Ahmadinejad avait obtenu 24,5 millions de votes et l'écart de 11 millions de voix le séparant de Mir Hossein Moussavi, excluait toute fraude.

M. Moussavi, mais aussi le candidat réformateur Mehdi Karoubi le candidat conservateur Mohsen Rezaï ont dénoncé des irrégularités dans le scrutin, les deux premiers demandant l'annulation de l'élection et l'organisation d'un nouveau scrutin.