Au moins 25 combattants kurdes ont été tués par l'armée turque près de Jarablus a annoncé dimanche la Turquie, et l'OSDH a fait état de la mort de 35 civils, tandis que les opérations militaires turques se sont poursuivies dans le nord de la Syrie.
L'armée turque, qui a poursuivi dimanche 28 août son intervention dans le nord de la Syrie a annoncé avoir tué 25 combattants kurdes dans le secteur de Jarablus, près de la frontière avec la Turquie. Un peu plus tôt dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état d'au moins 35 civils tués dans les combats.
À l’aube dimanche, les chasseurs de l'aviation turque et l'artillerie sont de nouveau entrés en action. Selon des sources proches de la sécurité turque, les bombardements visaient des positions tenues par les miliciens kurdes des Unités de protection populaire (YPG).
Mesures prises pour éviter des victimes civiles
Dans la nuit précédente, de violents combats ont eu lieu autour de deux villages du secteur, Jeb el-Koussa et Al Amarna, a rapporté l'OSDH qui a précisé que les forces pro-turques en ont pris le contrôle. Vingt civils ont péri dans le premier, quinze dans le second, a ajouté l'Observatoire qui s'appuie sur un réseau d'informateurs sur le terrain. Suite aux révélations de l’OSDH, Ankara a déclaré dimanche que des mesures avaient été prises pour éviter de faire des victimes civiles.
La milice kurde n'a fait aucun commentaire, mais des forces alliées à la branche militaire du Parti de l'union démocratique (PYD) ont affirmé que les combattants kurdes s'étaient retirés du secteur visé par l'armée turque avant le déclenchement de l'offensive.
Par ailleurs la Turquie avait annoncé samedi qu'un de ses soldats avait été tué dans l'explosion d'une roquette qui visait un char. Il s'agit de la première perte turque depuis le début de l’offensive turque en Syrie.
Progression de l’armée turque vers Manbij
Lancée mercredi, l’opération militaire turque "Bouclier de l'Euphrate" poursuit deux objectifs : chasser l’organisation de l’État islamique (EI) des régions frontalières et empêcher les miliciens kurdes syriens de remporter de nouvelles victoires et de progresser.
Soutenues par des blindés et des troupes turcs, les forces alliées à Ankara ont pris dans un premier temps la ville de Jarablus, que tenaient les jihadistes de l'EI. Elles poursuivent depuis leur progression vers le sud, dans des zones contrôlées cette fois par des groupes armés affiliés aux Kurdes de Syrie, dont les Forces démocratiques de Syrie (FDS).
La ville de Manbij, située à une quarantaine de kilomètre au sud de Jarablus et conquise à la mi-août par les FDS avec le soutien des États-Unis après dix semaines de combat contre l'EI, serait notamment dans le viseur des forces pro-turques, a déclaré le colonel Ahmed Osman, chef du groupe rebelle Sultan Mourad.
Avec Reuters