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Au menu de cette revue de presse internationale, vendredi 26 août : les dégâts en Italie après le séisme et les interrogations que cela suscite, l'offensive turque en Syrie et la polémique sur le burkini en France vue par les Britanniques.

La presse italienne est focalisée sur les dégâts humains et matériels du tremblement de terre survenu il y a deux jours. Le Corriere della Sera titre sur les 215 personnes sorties vivantes des décombres et montre la photo d’une enfant de 11 ans tirée des ruines. Mais il y a plus de victimes que de miracles, puisqu'au moins 260 personnes ont trouvé la mort. Chez les Britanniques, on se demande pourquoi l’Italie est si mal préparée aux séismes, alors qu’elle est située sur une zone à risques, entre la plaque africaine et la plaque eurasienne. Il y a sept ans déjà, le séisme de l’Aquila a fait plus de 300 morts. D’après The Guardian, 70 % des immeubles en Italie ne seraient pas aux normes de sécurité. Une information confirmée par un sismologue interrogé par The Italian Insider, qui livre quelques explications. D’après Enzo Boschi, l’Italie serait très en retard dans la prévention, d’abord parce qu’il y a beaucoup de centres historiques, ensuite parce que la mafia n’est pas très regardante quand elle fait bâtir des immeubles, enfin parce que ce n’est pas une priorité des pouvoirs publics. Les autorités n’investissent pas suffisamment dans la remise aux normes des édifices italiens.

En Syrie, l’offensive turque se poursuit. À la une du Wall Street Journal, un enfant turc regarde les chars de son pays traverser la frontière pour aller combattre dans le nord de la Syrie. Les Turcs ont décidé d’engager des troupes au sol après l’attentat de Gaziantep attribué à l’organisation de l'État Islamique (EI). Officiellement, ils poursuivent les jihadistes. Mais selon un article du quotidien libanais L’Orient Le Jour, le président turc est train de faire d’une pierre quatre coups : d’abord, il peut frapper les milices kurdes qui, d’après lui, menacent le sud de la Turquie, ensuite il gagne en popularité auprès des Occidentaux qui font la guerre aux jihadistes, il assoit aussi son autorité dans son pays et dans la région, enfin, il soutient les rebelles syriens contre le régime de Bachar al-Assad. Le Monde propose justement un reportage à Jarablus, où les rebelles syriens sont partagés sur cette offensive turque. Certains se réjouissent de l’attaque lancée contre l'EI, mais d’autres soulignent qu’après la Russie, l’Iran et les frappes de la coalition internationale, le pays est envahi par une nouvelle forcé étrangère.

Enfin, la presse britannique se penche sur la polémique française autour du burkini, avec beaucoup d’humour. The Times reprend le tableau de Delacroix, "La liberté guidant le peuple" avec une Marianne voilée mais déshabillée par des policiers et poursuivie par un François Hollande et un Nicolas Sarkozy hargneux, prêts à piétiner le peuple qui bronze tranquillement sur la plage. The Guardian propose, lui, une solution à bien des problèmes, notamment à celui du burkini : celle de bannir tous les vêtements. Au nom de la mode, la planète est maltraitée par des produits chimiques et du gaspillage à grande échelle. La mode nous donne aussi des complexes quand elle est trop chère ou qu’on n’a pas la silhouette adéquate. Enfin, elle exploite la misère de certains pays, avec des adultes et des enfants collés à des machines dans des usines insalubres. Conclusion : mettons fin à la dictature des vêtements !