
Au menu de cette revue de presse française, jeudi 25 août, le fort séisme qui a frappé hier le centre de l’Italie, faisant au moins 247 morts, la polémique sur le burkini, dont l’interdiction par certaines municipalités est examinée aujourd’hui par le Conseil d’Etat, l’ampleur du scandale de la Dépakine, et -enfin- une bonne nouvelle, venue de l’espace.
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On commence cette revue de presse française en Italie, où un fort séisme de magnitude 6,2 a secoué le centre du pays, faisant au moins 247 morts.
De nombreux habitants se trouvent encore sous les décombres, et des dizaines de villages ont été détruits. Le photographe de l’AFP Filippo Monteforte, était à Amatrice, l’un des lieux les plus touchés. Slate a choisi de nous montrer quelques uns de ses clichés. Sur l’un d’eux, on voit une rue de la ville transformée en champ de ruines, et un sauveteur sur un tas de gravats, qui tente d’apercevoir d’éventuelles victimes par la fenêtre d’une maison. Les rescapés, eux, ont tout perdu, comme le montre la photo de deux habitantes désespérées, hébétées, se tenant dans les bras. Avec ce tremblement de terre, des villages italiens «ont perdu leur vie, leur histoire, leur passé, à jamais», écrit la Croix, qui rappelle qu’une tragédie semblable était survenue dans le centre historique de l’Aquila, dans les Abruzzes, le 6 avril 2009. Il y a 7 ans, la secousse la plus violente, d’une magnitude de 6,3, avait été enregistrée presque à la même heure, à 3h32, provoquant la mort de 308 personnes.
Cette tragédie est éclipsée à la une de la presse française par le débat sur le burkini. La polémique, qui avait éclaté il y a presque un mois jour pour jour, après la décision du maire Les Républicains de Cannes, d’interdire ce maillot de bain intégral à la plage, est repartie de plus belle, après qu’une femme vêtue de cette tunique a été contrôlée, obligée de la retirer, puis condamnée à payer une amende, sur la plage de la promenade des Anglais à Nice, il y a deux jours. Immortalisée par une série de photos, la scène a immédiatement fait le tour de la Toile et des journaux étrangers, provoquant des débats incendiaires. Des discussions auxquelles ne mettra probablement pas fin l’examen, aujourd’hui, d’un arrêté municipal interdisant le maillot islamique à la plage, par le conseil d’Etat. «Jour J pour le burkini», annonce le Parisien, qui explique que l’ordonnance du Conseil d’Etat, fera jurisprudence, qu’elle sera prise en compte par toutes les juridictions inférieures. La zizanie du burkini. Pour le Figaro, qui relève que Manuel Valls a appuyé les maires interdisant cette tenue, alors que son ministre de l’Intérieur a invité tout le monde à ne pas «instrumentaliser» la question de l’islam, la messe est dite: «Le burkini est la énième manifestation d’un islam politique, militant, destructeur, qui cherche à remettre en question notre mode de vie, notre culture, notre civilisation». «Arrêtez la chasse au burkini!», s’indigne Libération, qui reprend à la Une la photo qui a relancé la polémique, et juge «absurde» la verbalisation des femmes concernées. Les Echos rappellent que le débat s’est enflammé dans «le pire des climats», «celui de la peur créée dans l’opinion par les attentats, et de l’électricité d’une campagne électorale», la présidentielle de 2017. «On écrit pas mal de choses sur le burkini, mais nous n’en avons pas vu beaucoup», commente sur Slate Francis Kohn, le directeur de la photo à l'Agence France presse. «ll faut être très chanceux pour trouver une femme se baignant en burkini» en France, confirme Laurent Rebours, le chef du service photo d'Associated Press à Paris.
Nombreuses, en revanche, ont été les femmes exposées pendant leur grossesse à la Dépakine, cet antileptique largement prescrit entre 2007 et 2014, alors qu’on en savait les dangers pour le fœtus. Le Parisien parle d’un «scandale» dont «l’ampleur» se précise: hier, la Direction générale de la santé a reconnu que 14 000 femmes ont été exposées à ce médicament, qui induit des risques de malformations congénitales dans 40% des grossesses. La ministre de la Santé a annoncé, dans la foulée, la prise en charge à 100 % par la sécurité sociale des enfants concernés, et la mise en place d’un processus d’indemnisation – une décision critiquée par l’association qui vient en aide aux parents de ces enfants: «ce n’est pas au contribuable de payer, mais à Sanofi, le fabricant de la Dépakine, d’assumer la prise en charge de ces enfants lourdement handicapés», accuse ce matin la responsable de cette association, dans l’Humanité.
Une bonne nouvelle, tout de même, pour terminer – on est allés un peu loin, pour la trouver, à plus de 4 années lumière de la Terre, plus précisément. D’après le Monde, l'observatoire européen austral a détecté une planète de masse proche de la notre autour de l'étoile la plus proche de nous, Proxima du Centaure.
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