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"Renzi, Merkel et Hollande sont sur un bateau"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 23 août, la rencontre, hier, entre Matteo Renzi, Angela Merkel et François Hollande, pour "relancer le projet européen", les bisbilles entre Iraniens et Russes à propos de la Syrie, et les hésitations du candidat Donald Trump sur l’immigration.

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Cette revue de presse internationale commence avec la rencontre, lundi, de Matteo Renzi, Angela Merkel et François Hollande sur le porte-aéronefs Garibaldi, au large de Naples.

Réunis sur le même bateau, les trois dirigeants ont tenté de montrer un "front uni", à un moment où l’Europe est "mise à l’épreuve", d’après The Wall Street Journal. Le quotidien raconte qu’Angela Merkel, François Hollande et Mateo Renzi ont surtout abordé les questions de coopération sécuritaire, et assez peu les dossiers économiques. Autre journal, même photo, Der Tagesspiegel met l’accent sur la volonté affichée par la chancelière allemande et ses partenaires européens, de relancer le projet européen, tous trois plaidant en faveur d’un engagement renforcé, notamment dans le domaine de la surveillance des frontières et du renseignement, pour faire face à "la menace terroriste née de la guerre civile en Syrie". Le président du Conseil italien Matteo Renzi a assuré que l'Europe n'était "pas finie" depuis le coup de tonnerre du Brexit. Oui mais encore ?, demande The Guardian, qui regrette que l’UE peine toujours à définir une "vision" commune. "Les slogans superficiels, lisses, ne vont pas tarder à être confrontés aux sombres réalités. [...] Les gouvernements doivent produire de la substance, pas seulement des images de chorégraphie diplomatique", met en garde le journal, qui rappelle les appels surgis au lendemain du référendum sur le Brexit, en faveur d’une "nouvelle impulsion" européenne. Deux mois plus tard, estime The Guardian, l’Europe continentale est toujours aussi divisée, et le projet d’un approfondissement de l’intégration est au point mort. "Avec les élections cruciales qui auront lieu l’année prochaine en France et en Allemagne, et la pression grandissante exercée par les mouvements populistes, les appels en faveur de "plus d’Europe" risquent de se heurter à des obstacles politiques que le Brexit n’a en rien allégés", prévient le journal.

Au Moyen-Orient, notez l’annonce, lundi, par l’Iran, de l’arrêt des raids menés par la Russie en Syrie depuis l’une de ses bases aériennes. Les raids survenus la semaine dernière faisaient partie d’une "mission précise et autorisée, [à présent] terminée. [Les Russes] ont mené ces raids et ils sont partis", a fait savoir Téhéran, d’après L’Orient Le Jour, qui rapporte que le ministre de la Défense iranien a critiqué Moscou pour avoir annoncé, publiquement, avoir utilisé une base en Iran. Il y a "de l’eau dans le gaz dans les relations irano-russes", titre le quotidien libanais, tandis que le quotidien panarabe basé à Londres, Al Quds Al Arabi, rappelle la discrétion de Téhéran sur son aide militaire au régime de Bachar al-Assad – un sujet très sensible pour l’Iran, où la frange conservatrice affiche son attachement à l’indépendance nationale, et dont la Constitution elle-même interdit la présence de toute base militaire étrangère sur son sol.

Aux États-Unis, le candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, s’est adressé hier directement aux minorités afro-américaines et hispaniques – une partie de l’électorat qui lui reste très largement hostile. "Face à un auditoire majoritairement blanc, le candidat s’est lancé dans un discours passionné à l’intention des hispaniques et des Afro-Américains, qu’il a décrits comme vivant dans des quartiers pauvres plus dangereux que des zones de guerre, en demandant à ces derniers, à plusieurs reprises : 'Qu’avez-vous à perdre ?'". Sous-entendu : "À voter pour moi" - voilà ce que raconte The Washington Post, à propos du discours que le tycoon a prononcé lundi soir dans l’Ohio. Un discours au cours duquel Donald Trump a aussi réitéré son intention de bâtir un mur entre les États-Unis et le Mexique, après avoir donné le sentiment d’être en passe d’adoucir se position sur l’expulsion des sans-papiers. Des zigzags, des hésitations, qui expliquent sans doute sa décision de reporter à une date indéterminée le discours sur l’immigration qu’il devait prononcer, jeudi, dans le Colorado. La synthèse, semble-t-il, n’est pas encore tout à fait terminée.

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