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Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 17 août, les crues historiques qui touchent le sud de la Louisiane, aux États-Unis, la condamnation du prêcheur britannique Anjem Choudary pour avoir prêté allégeance à l’organisation État islamique, et une très belle image de solidarité venue des JO de Rio.

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On commence cette revue de presse dans le sud de la Louisiane, aux Etats-Unis, touché depuis vendredi par des crues historiques.
Ces inondations qui ont fait au moins huit morts et entraîné l’évacuation de près de 40.000 foyers, font la Une du Wall Street Journal, qui annonce de nouvelles crues pour les heures et les jours qui viennent. La Louisiane est sous l’eau, subissant «la pire catastrophe naturelle qui ait frappé les Etats-Unis depuis l’ouragan Sandy», d’après Salon, qui s’interroge sur la couverture médiatique de la situation. «Pourquoi les médias américains minimisent-ils ce qui est en train de se passer en Lousiane?», demande le site. «Baton Rouge, la capitale de la Louisiane, est totalement dévastée. Les routes et les autoroutes ont été détruites. Des quartiers entiers sont partis à l’eau. Des parents ont été séparés de leurs enfants. Des dizaines de milliers de personnes sont sans foyer. Mais c’est  comme si les médias ne s’intéressaient pas à CETTE catastrophe-là», regrette Salon, qui oppose cette indifférence à la couverture non-stop des dégâts occasionnés par l’ouragan Katrina, en 2005 – «mais à l’époque, il était question de races, de classes et de privilèges, et d’une ville mondialement connue, la Nouvelle-Orléans, et lasouffrance humaine était alors déjà une sorte de dommage collatéral ».
A la Une également, la condamnation d’Anjem Choudary, l’un des prédicateurs radicaux les plus célèbres du Royaume-Uni, reconnu coupable de soutien au groupe Etat islamique. Ce Britannique d’origine pakistanaise a été condamné pour avoir prêté allégeance à l’organisation dans des vidéos diffusées sur YouTube, où il encourageait également son public à obéir à son chef, Abou Bakr Al-Baghdadi, et à se rendre en Syrie pour le soutenir. Il encourt dix ans de prison. «Nailed!», «On l’a eu!», titre ce matin The Daily Mail, qui salue la condamnation d’un homme présenté comme un «prêcheur de haine», qui se serait «moqué du Royaume-Uni pendant 20 ans, tout en profitant de ses avantages sociaux», «frayant et en répandant le terrorisme à l’échelle mondiale». Même soulagement du côté du Guardian, qui se demande néanmoins pourquoi la justice britannique a attendu si longtemps pour sévir, après avoir offert au prêcheur une forme d’«impunité» pendant des années. «Anjem Choudary est un extrémiste haineux qui ne doit plus jamais apparaître dans les médias», prévient The Telegraph, qui rappelle notamment la façon dont il avait «défendu l’indéfendable» à la télévision, après l’assassinat du soldat Lee Rigby par deux Britanniques fanatisés, en 2013. «Il n’aurait jamais dû se voir offrir une telle exposition, regrette le quotidien, car ce n’est comme si les diffuseurs ignoraient son fanatisme – n’était-il pas, à l’époque, le chef d’Al-Mouhajiroun, une organisation interdite depuis, qui prêchait la guerre sainte et le martyre?». The Telegraph recense quelques unes des déclarations les plus incendiaires de Choudary au cours de ces dernières années. Dans l’une d’entre elles, qui s’apparentait à une provocation, le prédicateur annonçait l’instauration de la charia au Royaume-Uni à l’horizon d’une quinzaine d’années, qui obligerait la reine d’Angleterre à «se couvrir de la tête aux pieds, comme toutes les autres femmes dans le pays».
Un mot pour terminer, des JO de Rio, avec une belle histoire, ce matin. On a beaucoup glosé, ici, sur la photo incroyable d’Usain Bolt se retournant lors du 100m pour regarder ses concurrents. Une autre photo restera sans doute elle aussi dans la mémoire collective, une belle image de solidarité, qui fait honneur à l’esprit olympique et a été prise lors des séries du 5 000m. Sur cette photo, reprise notamment par The Washington Post, on voit la Néo-Zélandaise Nikki Hamblin venir en aide à l’Américaine Abbey D’Agostino. Voici ce qui s’est passé. La première avait  trébuché, entraînant dans sa chute D'Agostino, qui après s’être relevée, s'est retournée pour aider Hamblin. Après avoir repris toutes deux leur course, D'Agostino a dû s'arrêter. C’est alors qu’Hamblin, toujours à ses côtés, s'est arrêtée, l’a réconfortée, avant de reprendre sa course, les larmes aux yeux. Les deux athlètes sont finalement arrivées très en retard, mais soudées à jamais, sans doute, comme en témoigne l’image de leur embrassade sur la ligne d’arrivée, vue sur le site du Independent. La bonne nouvelle pour les deux femmes, c’est que la Fédération internationale d’athlétisme a décidé de les repêcher toutes les deux pour la finale qui aura lieu vendredi. 
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