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"L'union sacrée"

Au menu de cette revue de presse française, mardi 2 août, l’unité affichée par les représentants religieux français après l’assassinat du père Hamel, les questions sur l’organisation de l’islam de France, et celles sur la mort d’Adama Traoré, et un entretien avec le roi Pelé.

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Au menu de cette revue de presse française, la fraternité affichée par les responsables religieux depuis l’assassinat du père Hamel, auquel un dernier hommage sera rendu aujourd’hui à la cathédrale de Rouen.
A l’image de son engagement, les représentants des différentes religions ont choisi la fraternité - «l’union sacrée» face à la stratégie de division du groupe Etat islamique, d’après Libération, qui explique que ces derniers sont «soucieux de ne pas accréditer l’idée, défendue par l’organisation djihadiste, d’une guerre des religions ou d’un choc des civilisations». Une image d’unité qui inspire à Libé le sentiment qu’il faut maintenant « aller plus loin», pour «concrétiser cette entente dans les faits», notamment en donnant les moyens à l’islam de France d’exercer son culte «de manière apaisée» - une réforme qui «ne réglera pas à court terme la question du terrorisme», rappelle toutefois Libération, qui prévient qu’il ne faut pas se «tromper de combat»: «les ruptures dans la société française sont plus larges que cela», écrit le journal, rappelant que «le pape François a lui-même souligné qu’«il n’est pas exact de dire que l’islam, c’est le terrorisme». Faire ce lien, c’est faire croire que tout repose sur les épaules de l’islam de France». D’après le Figaro, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, qui est aussi ministre des Cultes, a rencontré hier le président du Conseil français du culte musulman. Leur discussion aurait abouti, notamment, à la proposition d’interdire le recours à des financements étrangers pour la construction de salles de prière. Mais selon le sénateur UDI de l’Eure, dans les Echos, cette interdiction n’aurait «aucun sens», dans la mesure où la contribution des Etats étrangers est relativement faible, et où cette interdiction fait l’amalgame entre le financement provenant d’un pays comme le Maroc, et l’Arabie saoudite. «La question du financement des lieux de culte est accessoire», répète la sénatrice de l’Orne, sur le site du Monde. Selon elle, la priorité est d’établir une fondation transparente pour centraliser les financements de l’islam, et de mettre fin au principe des imams détachés. La formation d’imams est «un défi que les gouvernements successifs n’ont jamais réussi à relever», rappelle l’Obs, qui a interrogé le sociologue Romain Sèze. D’après lui, le problème est beaucoup plus complexe, car «les jeunes qui se radicalisent se méfient des imams et cessent de fréquenter la mosquée». Il faut aussi, dit-il «agir sur d’autres leviers, comme le contre-discours ou la mobilisation de l’Education nationale»,  et lutter, également, contre le salafisme.
Il est toujours aussi beaucoup question de la mort d’Adama Traoré, ce jeune homme mort au cours de son interpellation le 19 juillet dernier, en banlieue parisienne. Sa famille clame qu’Adama est mort des suites d’une «bavure» commise par les policiers qui l’ont interpellé – plusieurs nuits d’émeutes dans sa ville d’origine ont suivi son décès. Une information judiciaire pour recherche des causes de sa mort a été ouverte par le parquet de Pontoise – et c’est cette enquête qui se trouve pointée du doigt par Libération, qui révèle que les deux rapports d’autopsie évoquent un «syndrome asphyxique» du jeune homme lors de son interpellation – un manque d’oxygène peut-être provoqué par la façon dont ont procédé les trois gendarmes qui l’ont neutralisé. Le plus expérimenté d’entre eux aurait livré ce récit: «Nous avons employé la force strictement nécessaire pour le maîtriser. Mais il a pris le poids de nos corps à tous les trois au moment de son interpellation». Le problème, selon Libé, c’est que l’asphyxie que celle-ci pourrait avoir entraîné, «n’a jamais été évoqué par le procureur». Le Monde s’interroge sur sa «communication sélective», rappelant qu’un rapport diffusé en mars par l’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, appelait à l’interdiction du plaquage ventral, auquel les gendarmes ont eu recours, au motif que cette pratique «entrave fortement les mouvements respiratoires, pouvant provoquer une asphyxie» - d’après l’ACAT, plusieurs morts auraient été provoquées ces dernières années par cette technique.
Tout autre chose, pour terminer, un entretien du «roi» Pelé avec le Parisien. A trois jours du début des JO de Rio, la légende vivante du foot brésilien fait un petit appel du pied, racontant son rêve d’allumer la flamme olympique vendredi soir, lors de la cérémonie d’ouverture.
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