![Attentat du 13-Novembre : le Conseil d’État rejette la demande de suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdeslam Attentat du 13-Novembre : le Conseil d’État rejette la demande de suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdeslam](/data/posts/2022/07/21/1658417890_Attentat-du-13-Novembre-le-Conseil-d-Etat-rejette-la-demande-de-suspension-de-la-videosurveillance-d.jpg)
Le Conseil d'État s’est prononcé jeudi contre la suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdeslam. Le seul survivant des commandos du 13 novembre avait saisi la plus haute juridiction administrative pour obtenir la suspension de cette mesure.
Le Conseil d’État a rejeté, jeudi 28 juillet, la demande de suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdeslam, seul membre présumé des commandos jihadistes du 13 novembre encore en vie.
"Ni la loi autorisant cette vidéosurveillance, ni son application au requérant (Abdeslam, NDLR) ne (portent) une atteinte excessive à la vie privée de l'intéressé", estime la plus haute juridiction administrative dans un communiqué.
Les juges des référés ont notamment "relevé que cette mesure se justifiait par le contexte d'attentats terroristes en France et la présomption que le requérant bénéficie du soutien d'une organisation terroriste internationale".
Salah Abdeslam avait saisi le Conseil d’État après avoir été débouté de sa demande en première instance par le tribunal administratif de Versailles. Il a fait appel en utilisant une procédure d'urgence et trois juges ont été mobilisés jeudi pour examiner sa requête.
"On est arrivés à un point de rupture"
Salah Abdeslam, 26 ans, est détenu à l'isolement à Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande prison d'Europe, dans une cellule spécialement aménagée, sous la surveillance ininterrompue de caméras, deux dans sa cellule, d'autres dans sa salle de sport et pour ses promenades.
"On est arrivés à un point de rupture. On ne peut pas vivre à 100 % sous la surveillance de ‘Big Brother’", avait expliqué son avocate, Claire Waquet, au Conseil d'État.
"Je suis témoin pour l'avoir visité dix fois que Salah Abdeslam ne supporte plus cette vidéosurveillance", avait expliqué son autre avocat, Franck Berton. "Je veux qu'il parle et je pense qu'il parlera mais pour l'instant, il a fait vœu de silence", constate-t-il en liant son attitude à "cette vidéosurveillance dont il ne veut plus".
Avec AFP