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Allemagne : Angela Merkel défend sa politique sur les réfugiés

La chancelière allemande, Angela Merkel, a défendu, jeudi, avec fermeté, sa politique d'accueil des réfugiés malgré les critiques dont elle fait l'objet suite aux attentats perpétrés dans le pays et qui ont été commis par des demandeurs d'asile.

"Nous allons y arriver". Angela Merkel a réaffirmé son credo pour justifier le maintien de sa politique en matière d'accueil des réfugiés. La chancelière allemande Angela Merkel a en effet "fermement" rejeté, jeudi 28 juillet, les appels à remettre en cause l'accueil migratoire dans son pays après deux attentats perpétrés par des réfugiés ces derniers jours.

Les jihadistes "veulent remettre en cause notre disposition à accueillir des gens en détresse. Nous nous y opposons fermement", a lancé la dirigeante conservatrice lors d'une conférence de presse à Berlin, alors que sa politique d'accueil est à nouveau très critiquée en Allemagne.

La dirigeante conservatrice a reconnu que les attentats provoquaient "une grande insécurité" dans l'opinion : "Les gens ont peur, on ne peut pas le contester". Et a poursuivi, "je suis aujourd'hui comme hier convaincue que nous allons arriver à mener à bien cette épreuve historique en ces temps de mondialisation". Avant de conclure, "nous allons y arriver et nous avons déjà réussi beaucoup, beaucoup de choses ces derniers mois".

De nouvelles mesures

Dans le même temps, elle a annoncé certaines mesures pour faciliter l'expulsion de réfugiés déboutés ou enfreignant la loi, mieux déceler la radicalisation islamiste chez les demandeurs d'asile et a évoqué la possibilité pour l'armée allemande d'intervenir pour la sécurité intérieure en cas de gros attentats, ce qui n'a jamais été fait jusqu'à présent.

L'an dernier, plus d'un million de demandeurs d'asile sont arrivés en Allemagne, provoquant de considérables bouleversements dans la société et des défis logistiques de taille.

Deux attentats commis en Bavière (sud) et revendiqués par les jihadistes de l'organisation État islamique (EI) ont fait s'élever les critiques contre cette généreuse politique.

Dans un train régional, un jeune demandeur d'asile de 17 ans a attaqué à la hache des voyageurs avant d'être tué par la police. À Ansbach (sud), dimanche soir, un réfugié syrien, débouté de sa demande d'asile, s'est fait exploser près d'un festival de musique, le premier attentat-suicide commis en Allemagne.

Avec AFP