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"La guerre, la peur et l'envie de survivre"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 20 juillet, les interrogations liées au profil du jeune réfugié afghan qui a agressé les passagers d'un train en Bavière, la première attaque revendiquée par le groupe État islamique en Allemagne. Également au menu, les purges d'une ampleur inouïe en Turquie et l'improbable duo entre Melania Trump et Rick Astley à la convention républicaine.

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On commence cette revue de presse internationale en Allemagne, ciblée pour la première fois par le groupe État islamique, qui a revendiqué hier l’attaque de lundi soir, en Bavière.
Le jeune homme qui a attaqué à la hache et au couteau plusieurs passagers dans un train régional de Bavière, blessant grièvement 4 d’entre eux avant d’être abattu par la police, était un Afghan de 17 ans, qui avait obtenu l’asile en Allemagne. Un mineur que personne n’avait détecté comme étant un islamiste radical. Son profil, interroge "Der Spiegel" : "quand est-ce qu’un terroriste devient un terroriste ?", se demande le magazine, en évoquant les "frontières floues entre le coup de folie et l’attaque terroriste". Il explique que ce type de profil, des individus "isolés, inspirés et infectés par la propagande du groupe État islamique, dont le geste apparaît comme la seule façon de donner un sens à une vie qui n’en a pas", est "le cauchemar des forces de l’ordre". Et le magazine prévient qu’il est "impossible de s’en protéger totalement".
Cet avertissement a également été lancé, hier, par le ministre de l’Intérieur bavarois, qui a promis des mesures de sécurité renforcées mais mis en garde contre d’éventuelles "attentes démesurées". Le ministre conservateur, de la CSU, a aussi appelé ses compatriotes à ne pas tirer de ce drame des "conclusions simplistes". Malgré le statut de demandeur d’asile de l’assaillant, la classe politique allemande n’a pas alimenté la polémique sur l’accueil des réfugiés. Prenant lui aussi un certain recul, le quotidien "Die Welt" rappelle que l’Allemagne a déjà éprouvé ce sentiment de peur, mais aussi la volonté de ne pas être vaincue. "Lors de la Seconde guerre mondiale, les Allemands ont ressenti la peur d’être la cible des bombardements, qui pouvaient toucher n’importe qui, femme ou enfant, à n’importe quel moment, mais de cette peur constante est née l’envie de survivre". El le journal d'ajouter : "maintenant que l’organisation État islamique a frappé l’Allemagne pour la première fois, la peur est revenue, l’envie de survivre aussi". Il conclut en appellant l’État à ne pas "errer dans le brouillard", pour que la peur ne parvienne pas à l’emporter.
Comment contrer la menace ? Pas seulement par la multiplication du nombre de policiers, prévient le "Frankfurter Allgemeine Zeitung", qui explique que le vrai "test de résistance" de l’Allemagne, sera la nature et la qualité de la politique d’intégration mise en place pour accueillir le million de réfugiés dont des milliers de mineurs isolés, arrivés depuis l’année dernière dans le pays.
À la une également, la poursuite des purges en Turquie, après le putsch raté du week-end dernier. Avec les 17 000 limogeages dans l'éducation annoncés hier, ce sont à présent des dizaines de milliers de personnes, 50 000 selon certaines sources, qui ont été arrêtées, congédiées ou suspendues depuis la tentative de coup d’État : "la Turquie élargit sa chasse aux suspects", annonce "The Wall Street Journal", qui rapporte également que le président Erdogan a profité de son entretien téléphonique avec Barack Obama, hier, pour renouveler sa demande d’extradition du responsable religieux Fettulah Gülen, qu’il tient pour principal responsable du putsch manqué. "La guillotine Erdogan a coupé les têtes de cinquante mille de ses adversaires, et rien n’indique qu'il s’arrêtera là", prévient le quotidien libanais "As-Safir", qui s’interroge sur le sens de l’ampleur de cette répression. La dérive autoritaire du président turc n’indigne pas que ses compatriotes, d’après le journal britannique "The Independent", qui rapporte que Wikileaks vient d’annoncer la prochaine publication de 300 000 mails internes compromettants pour le parti présidentiel AKP.
On termine cette revue de presse avec tout autre chose, le discours de Melania Trump, l’épouse de Donald Trump, à la convention des Républicains. Malgré les innombrables moqueries des internautes, qui se sont amusés de la façon dont la moitié de Trump a plagié un autre fameux discours, celui prononcé par Michelle Obama en 2008, il semble que le speech de Melania a porté chance à Donald, puisque celui-ci a été officiellement désigné candidat des Républicains. Mais l’affaire continue d’amuser la Toile, et même le magazine "Time", qui explique qu’en réalité, Melania Trump n’a pas plagié Michelle Obama mais le chanteur Rick Astley, qui a connu son heure de gloire en 1987 avec le tube interplanétaire "Never gonna give you up"...
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