Au menu de cette revue de presse française, jeudi 30 juin, l’attentat qui a fait au moins 41 morts, mardi soir, à l’aéroport international d’Istanbul, en Turquie, le Brexit, un entretien avec François Hollande, et ce que font les Bleus à leurs heures perdues à Clairefontaine.
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À la une de la presse française, jeudi matin, l’attentat qui a touché l’aéroport international d’Istanbul, et fait au moins 41 morts.
Des trois attentats qui ont frappé la ville depuis le début de l’année, celui de mardi soir est, de loin, le plus meurtrier. Une attaque attribuée par les autorités turques au groupe État islamique, rappelle 20 minutes, qui parle d’une "destination à risques". Le Quai d’Orsay a appelé les touristes qui souhaitaient s’y rendre à la vigilance. "Longtemps soutenue par le gouvernement turc, l’organisation jihadiste se retourne maintenant contre son protecteur, comme Ben Laden en son temps", accuse l’Humanité, qui juge que le président Erdogan "doit payer" pour sa "complicité mortifère avec les jjihadistes" - une complicité, une "complaisance" à laquelle le gouvernement turc a décidé de mettre un terme en 2015, d’après le spécialiste de la Turquie, Didier Billion, dans Le Parisien. Il explique que ce "retournement" a effectivement entraîné des représailles de la part de l’organisation, tandis qu’Ankara continue à "mettre dans le même sac", dans sa lutte contre le terrorisme, l’organisation État islamique et les rebelles kurdes du PKK. La vague de violences qui déferle depuis un an sur la Turquie a incité Erdogan à revoir sa stratégie diplomatique, pour tenter de briser son isolement, rappelle le Figaro, qui relève que l’attentat de mardi soir s’est produit au lendemain de l’annonce par la Turquie de la normalisation de ses relations avec Israël et la Russie.
Cette nouvelle attaque contre un aéroport international expose "les failles du transport aérien", d’après Libération, qui évoque une surveillance aéroportuaire qui montre ses "limites". Va-t-il falloir élargir les zones de sécurité à l’ensemble des bâtiments des aéroports, hall compris ? Libé revient sur l’exemple des Israéliens, qui ont été les précurseurs de "l’hypersécurité aérienne" - une sécurité longtemps jugée excessive, mais désormais "vue d’un autre œil". L’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv est considéré comme le plus sûr au monde, mais s’y rendre relève un peu du parcours du combattant.
Au menu aussi ce matin, le Brexit, désormais présenté comme "irréversible". Les dirigeants de l’Union européenne, réunis pour la première fois à 27, ont pris acte du vœu britannique, et édicté leurs "lignes rouges pour le divorce à venir", d’après le Figaro. Le quotidien annonce que la question des migrants européens "risque d’empoisonner pour de longues années la conclusion des futurs accords commerciaux entre l’île et le continent", les responsables de l’UE assurant que le Royaume-Uni n’obtiendra pas l’accès au marché intérieur s’il n’accepte pas les quatre libertés de circulation, y compris pour les Européens qui comptent s’installer et travailler outre-Manche. La question de l’immigration, on le sait, a motivé une part importante du vote "leave" - de là à en conclure que les électeurs britanniques sont tous des "vieux cons racistes" - il n’y a qu’un pas, que beaucoup de commentateurs auraient franchi à tort, selon Slate, qui s’indigne de ce qu’ont pu dire ou écrire certains d’entre eux et juge qu’il eût fallu, sans doute, "examiner de manière un peu plus calme certains arguments des partisans du Brexit", notamment ce qu’ils ont pu dire sur le déficit démocratique de l’UE. Le Brexit sur lequel revient François Hollande, l’entretien qu’il a accordé aux Échos. Le chef de l’Etat estime que "le choix du peuple britannique est irrévocable", et qu’ "il n’y a pas de temps à perdre". "L’immobilisme, prévient-il, serait la dislocation de l’Europe".
Pour terminer tout autre chose, des nouvelles des Bleus, qui se reposent à Clairefontaine avant le match de dimanche. Info exclusive du Parisien : pendant leur temps libre, les joueurs français se passionnent pour un jeu de cartes appelé "trouduc", ou encore "le président". Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, il s’agit de se débarrasser le premier de toutes ses cartes en bluffant ses adversaires. Blufferont-ils l’Islande, dimanche soir en quarts de finale?
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