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Au moins 10 personnes ont péri dans un attentat-suicide perpétré dans la nuit du mercredi à jeudi dans l'Extrême-Nord du Cameroun, région proche de la zone d’influence du groupe islamiste nigérian Boko Haram.

Au moins 10 personnes ont été tuées dans un attentat-suicide dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 juin dans une localité de l'Extrême-Nord du Cameroun, près de la zone d’influence nigériane de Boko Haram, groupe jihadiste qui a fait allégeance à l’organisation État islamique (EI).

"Un kamikaze de Boko Haram s'est fait exploser dans la nuit à Djakana", à la frontière du Nigeria, tuant 10 personnes, a indiqué à l'AFP cette source s'exprimant sous couvert d'anonymat. L'information a été confirmée par une source proche des autorités de la région.

"Sur le coup, sept personnes sont mortes, dont le kamikaze. Quatre blessés ont ensuite succombé", a précisé la source sécuritaire. "D'autres blessés se trouvent à l'hôpital. Nous craignons une évolution du nombre de victimes", a-t-elle poursuivi.

"Ce sont des membres de comité de vigilance, c’est-à-dire des civils volontaires chargé de traquer les combattants de Boko Haram, qui ont été majoritairement tués, rapporte Moïse Gomis, correspondant de France 24 au Nigeria. Ils étaient rassemblés dans une salle vidéo lorsqu'un kamikaze s'est infiltré et a actionné sa charge explosive."

"Ces dernières semaines, il n’y avait pas eu beaucoup d’attaques dans la région, rappelle le Moïse Gomis. Les autorités militaires des quatre États du lac Tchad [Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad] avaient renforcé leurs actions contre le groupe terroriste, surtout en ces derniers jours de ramadan."

Les forces militaires sont d’autant plus actives que Boko Haram, qui a subi d'importants revers ces derniers mois, multipliaient les attaques kamikazes, utilisant régulièrement des femmes et des filles comme kamikazes, au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger.

Les attentats-suicides visent fréquemment des mosquées, des marchés populaires, des gares routières et des postes de contrôle. Plusieurs attaques ont également visé des camps de personnes déplacées par le conflit qui dure depuis 2009 et qui a fait 20 000 morts et 2,3 millions de réfugiés.

Avec AFP