Les dirigeants de l'Union européenne, qui se réunissent en sommet, jeudi et vendredi, à Bruxelles, pourraient apporter leur soutien à José Manuel Barroso, le président sortant de la Commission européenne, seul candidat à sa succession.
AFP - Les dirigeants de l'UE se réunissent jeudi et vendredi pour appuyer un second mandat de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne et donner à l'Irlande les assurances nécessaires à l'organisation d'un nouveau référendum sur le traité de Lisbonne.
Les 27 dirigeants sont prêts à reconduire pour cinq ans M. Barroso, un conservateur de 53 ans, comme président de la Commission.
Si certains, en France notamment, ont reproché à l'ex-Premier ministre portugais d'avoir réagi tardivement à la crise économique, il reste le seul candidat déclaré. Et il incarne la stabilité dans une Union européenne secouée par la crise économique et en transition institutionnelle.
M. Barroso devrait donc obtenir au sommet le "soutien politique" des 27 pour un second mandat, prélude à sa reconduction formelle et définitive.
Cette dernière pourrait intervenir mi-juillet, si le nouveau Parlement européen - où les alliances politiques sont encore en gestation - veut bien l'adouber dès sa session inaugurale.
Même Paris semble souhaiter maintenant un tel calendrier après avoir initialement voulu attendre, pour confirmer M. Barroso, de connaître le sort du traité de Lisbonne, suspendu au référendum irlandais attendu en septembre ou octobre.
Pour avoir toutes les chances d'arracher un "oui" aux Irlandais, qui avaient rejeté ce texte en juin 2008, les dirigeants vont aussi leur assurer au sommet, dans un document juridiquement contraignant, qu'il n'affectera en rien leur neutralité militaire ou leur interdiction de l'avortement.
Les 27 ne devraient cependant pas s'engager à ratifier ces "garanties", pour ne pas rouvrir un débat risqué sur ce traité censé rendre l'UE plus efficace.
En Grande-Bretagne, l'affaiblissement de Gordon Brown favorise en effet les eurosceptiques qui pourraient remettre en cause la ratification du texte.
En République tchèque, le très eurosceptique président Vaclav Klaus, qui a estimé que les garanties irlandaises justifieraient de soumettre à nouveau le traité au vote du Parlement tchèque, pourrait retarder plus encore sa signature, nécessaire pour achever la ratification dans son pays.
Le traité n'entrera en vigueur que s'il est ratifié dans les 27 pays.