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"Where is Manhattan ?"

Au menu de cette revue de presse française, mardi 21 juin, le bras de fer entre une partie des syndicats et le gouvernement, qui hésite à interdire les nouvelles manifestations contre la Loi travail jeudi 23 avril, et nos rubriques "présidentielle 2017" et "éducation".

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À la une de la presse française, ce matin, le bras de fer entre les syndicats, qui veulent manifester une nouvelle fois, jeudi, contre la Loi travail et le gouvernement, qui menace d’interdire les défilés à cause de la violence des casseurs.

"Va-t-on vers une interdiction des manifs ?", s’interroge le Parisien, en évoquant des discussions qui ont viré à la "saynète de théâtre digne d’un pénible vaudeville", un "jeu de postures" qui "peut durer jusqu’à jeudi". Le journal se désole : "que les syndicats et le gouvernement soient incapables de s’entendre et de sortir par le haut d’une crise qui étouffe les Français depuis plus de trois mois est désespérant – affligeant, même". Une partie des syndicats, dont la CGT, continue de refuser de céder sur la Loi travail. "La loi travail (est) de plus en plus minoritaire chez les syndicalistes", assure l’Humanité, qui accuse le gouvernement de chercher à "étouffer un mouvement social résistant aux manœuvres, aux pressions et aux chantages en tout genre". "La France qui résiste à la loi El Khomri est cette France qui a peur, à qui on n’a pas bien expliqué les changements, une France qui a laissé son industrie péricliter", répond Pierre Gattaz dans le journal la Croix. Pris entre les uns et les autres, Manuel Valls a fait le choix de la fermeté et se retrouve "sur la corde raide", d’après le Parisien. Une de plus en plus usée, selon Libération, qui assure que le Premier ministre "paie aujourd’hui son intransigeance" - un sondage commandé par le journal indique que 34 % des personnes interrogées disent avoir été "déçues" par Manuel Valls, essentiellement "en raison de sa politique économique et sociale, notamment la loi El Khomri".

À la une également, la décision surprise du PS d’organiser une primaire pour 2017. D’après le Figaro, l’initiative "trouble le jeu à gauche, où plusieurs candidats, dont Arnaud Montebourg, semblent prêts à défier François Hollande". Le journal ironise sur cette "primaire (qui) aiguise déjà les rivalités" au sein du PS, tout en se gardant d’évoquer la multiplication des candidatures à droite - ça, c’est Libération qui s’en charge, rappelant qu’une nouvelle candidature vient de s’y déclarer, celle de Michèle Alliot-Marie, l’ancienne ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, qui a fait savoir qu’elle sautait la case primaire pour se présenter directement à la présidentielle. Commentaire de Libé : "Pauvre Général. Voilà qu’une gaulliste autoproclamée et passablement démonétisée se réclame de son héritage pour légitimer une manœuvre politicienne". Les Verts ne sont pas en reste, puisque l’écolo cathodique Nicolas Hulot serait lui aussi en train d’explorer toutes les hypothèses", d’après le Figaro. L’ancien animateur télé n’écarterait pas d’être candidat lui aussi, mais ne devrait annoncer sa décision qu’à l’automne.

Nicolas Hulot a probablement lu avec attention l’étude publiée hier par l’Agence de santé publique, qui évalue à au moins 48 000 le nombre de victimes annuelles des particules fines en France. Ces particules, générées par les énergies fossiles, sont les plus petites pouvant atteindre tous les organes du corps via la circulation sanguine, compteraient pour 9 % de la mortalité nationale, selon le Figaro, à qui le directeur général de l’agence explique que "cela correspond (aussi) à une réduction de l’espérance de vie de deux ans, chez les personnes de 30 ans".

On ne pas se quitter sur cette info peu réjouissante. Pour terminer, je vous propose de jeter un cil à ce reportage du Figaro, consacré à l’apprentissage de la langue arabe en France et à la façon dont le ministère de l'Éducation nationale tente de contrôler davantage cet apprentissage, souvent réservé aux enfants issus de l’immigration. L’initiative, raconte le journal, suscite la polémique, tant la langue arabe est "inextricablement liée à l’islam". Et puisqu’on en est à la rubrique éducation, notez le succès remporté par cette pétition demandant la révision du barème d’une épreuve d’anglais au bac. Motif de la requête : les lycéens examinés, 18 ans en moyenne, étaient interrogés sur Manhattan. «Où se situe ce lieu ?», leur était-il demandé – en anglais, of course. La question aurait déstabilisé plusieurs centaines de candidats, d’après l’Obs.

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