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Euro-2016 : face à la Suisse, les Bleus n'ont pas trouvé la clé

envoyé spécial de France 24 au stade Pierre-Mauroy (Lille, France) – Malgré une belle ferveur à Lille, la France et la Suisse n'ont pas réussi à se départager (0-0), lors du troisième match du groupe A de l'Euro-2016. Les Bleus terminent tout de même premiers de leur groupe. les Suisses sont qualifiés en 8e.

Contrat rempli pour l'équipe de France. À Lille, les Bleus de Didier Deschamps, favoris du groupe A de l'Euro-2016, ont conclu leur phase de poule sur un nul face à la Suisse (0-0) : un résultat qui leur permet de conserver leur première place avec 7 points, devant les Helvètes, deuxième avec cinq unités et également qualifiés pour les huitièmes de finale.

Mais comme face à la Roumanie puis l'Albanie, les hommes de Didier Deschamps n'ont pas brillé par leur efficacité. Treize tirs, quatre cadrés et trois montants touchés... le sort n'a pas non plus été en faveur des jeunes Français, dont le onze avait largement été remanié par le sélectionneur. Kanté, Payet, Matuidi et Giroud, notamment, avaient été laissés au repos.

Et leur impact a parfois manqué... Bousculés par des Suisses volontaires, les Bleus ont eu beaucoup de mal à entrer dans ce match, et ont failli le payer cash. Dès la 7e minute, Pogba, à la lutte avec Djourou dans la surface française, est passé tout près de marquer contre son camp.

Pogba, deux barres

Une mésaventure sans conséquences qui a eu le mérite de mettre le numéro 15 des Bleus dans le match. Quatre minutes plus tard, parfaitement servi par Gignac plein axe, Pogba a délivré une merveille de frappe enroulée, que Sommer est parvenu à dévier de justesse sur la barre transversale (11e). Dans la foulée, le gardien helvète s'est de nouveau interposé sur une grosse reprise de volée de la star des Bleus, qui a vu sa tentative terminer en corner (13e).

Les Suisses n'ont pas tardé à réagir, mais la frappe de Mehmedi, aux 30 mètres, a finalement été captée sans souci par Lloris (14e). Puis les Bleus ont repris leur travail de sape. Pogba, omniprésent dans cette équipe remaniée, s'est même offert une nouvelle occasion de briller. Mais une fois encore, sa lourde frappe est venue tutoyer la barre transversale de Sommer (17e).

Derrière, Gignac s'y est mis. Jusqu'ici bien discret, l'attaquant des Tigres de Monterrey a failli ouvrir le score, mais une fois encore, le gardien suisse s'est interposé (20e).

Et en dépit d'une domination globalement indiscutable les 25 minutes qui ont suivi – malgré un faible 46 % de possession de balle – les Bleus sont rentrés aux vestiaires avec le sentiment légitime de n'avoir su concrétiser leurs opportunités.

Coup de mou

Au retour des vestiaires, comme lors du premier acte, ce sont les Helvètes qui pris la possession. Bousculés derrière, incapables de remonter le terrain, les Bleus ont fait le dos rond et tenté d'exploiter quelques ballons de contre. Sur l'un d'eux, Gignac a bien failli sanctionner d'un but la première incursion des Bleus. Lancé côté gauche, il a intelligemment repiqué dans l'axe avant de décocher une frappe du droit, bien captée par Sommer (52e).

Les Suisses, longtemps inoffensifs, ont eux aussi cru un temps pouvoir faire basculer le match, mais Embolo, lancé dans l'axe, a vu sa course stoppée par un bon Lloris, sorti le premier sur le ballon (56e).

Dans la foulée, Griezmann s'est mis en évidence, alors que les Bleus retrouvaient de l'allant. Après un bon relais sur Gignac, en point d'appui dans la surface, l'attaquant de l'Atletico Madrid a délivré une très grosse frappe du droit, que Sommer a miraculeusement claqué hors de son but (57e).

Cette fois, pas de sauveur

Puis le stade Pierre-Mauroy s'est progressivement éteint, tandis que l'intensité retombait sur la pelouse. Durant vingt minutes, plus rien ou presque, entre des Bleus et des Helvètes visiblement satisfaits du statu-quo.

Mais, à l'entame du dernier quart d'heure, un superbe déboulé de Sikkoko côté gauche a failli changer la donne. Au terme d'une course de soixante mètres, le milieu gauche a délivré une merveille de centre pour Payet au second poteau. Le Réunionnais, décidément très inspiré en ce début d'Euro-2016, a décoché une lourde reprise de volée, qui est venue s'écraser elle aussi sur le montant supérieur de Sommer (76e).

Mais le costume de sauveur endossé par le joueur de West Ham United lors des deux dernières rencontres était ce soir un peu trop grand pour lui. Il a pourtant tout tenté. Une deuxième reprise de volée, notamment, qui a filé à quelques centimètres des buts suisses (79e), puis un coup franc plein axe à 20 mètres, que Sissoko a malencontreusement sorti de la tête alors que la tentative semblait cadrée (87e).

Après trois matchs, le constat est sans appel pour ces Bleus là : un bel état d'esprit, quelques éclairs de génie, et une première place de groupe qui leur offre un huitième de finale potentiellement abordable... mais une inefficacité qu'il faudra gommer face aux cadors. Car avec un tel ratio dans la zone de vérité, les Français risquent fort de déchanter quand sera venue l'heure des grandes échéances.


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