François Hollande a rendu hommage vendredi au policier Jean-Baptiste Salvaing et à sa compagne Jessica Schneider, assassinés lundi soir et annoncé que des mesures seraient prises "pour garantir l'anonymat" des policiers et gendarmes.
"Deux héros du quotidien". C'est par ces mots que François Hollande a salué la mémoire de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, les deux policiers, assassinés lundi 13 juin au soir à leur domicile de Magnanville dans les Yvelines, lors de l'hommage national qui leur était rendu jeudi matin.
"Il nous est insupportable de penser que ces existences si prometteuses ont été brutalement anéanties, victimes d'un terroriste habité par la haine. Le pays tout entier, au nom duquel je m'exprime en ce jour, s'en est trouvé saisi d'indignation et d'horreur", a déclaré le chef de l'État lors de la cérémonie d'hommage national à la préfecture des Yvelines.
"Les policiers et les gendarmes sont les sentinelles de la République" @fhollande #Versailles #Hommage
— Élysée (@Elysee) 17 juin 2016
Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, assassinés par un homme se revendiquant de l'organisation État islamique (EI), ont été cités à l'Ordre de la Nation et le président les a faits chevaliers de la Légion d'Honneur à titre posthume.
Plusieurs centaines de policiers en uniformes, ainsi que des gendarmes et des pompiers assistaient à la cérémonie qui s'est tenue sur l'avenue de Paris, face à la cour d'honneur de la préfecture des Yvelines (Versailles), dans l'axe et à quelques centaines de mètres du château de Versailles. Des membres du gouvernement, notamment le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et du Sénat, Gérard Larcher, étaient également présents.
Les cercueils de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider avaient été placés au centre de l'avenue, face au dais sous lequel le président a prononcé son discours, tandis que des photos du couple défilaient sur un écran géant.
Des "mesures" seront prises pour la sécurité des policiers
Lors de son discours, François Hollande a annoncé que des "mesures" seraient prises pour "garantir l'anonymat" des policiers.
Ce crime "doit nous amener à donner aux policiers et aux gendarmes les moyens de se défendre lorsqu'ils ne sont pas en service. En conservant leurs armes à tout moment, comme cela a été admis pour les policiers dans le cadre de l'état d'urgence. Il nous faut aussi éviter, autant que possible, que les policiers et les gendarmes soient identifiés et pris pour cibles par les malfaiteurs qu'ils ont mis hors d'état de nuire, ou par leurs complices. Des mesures seront prises pour garantir leur anonymat et donc leur protection", a déclaré le chef de l'État.
Dans un contexte social tendu, il a aussi assuré qu'il n'accepterait "jamais qu'un policier ou un gendarme soit pris à partie" et "pas d'avantage qu'ils soient victimes de diffamations ou d'insultes".
"Les violences qui sont commises contre les représentants de l'ordre public ne seront jamais impunies, la justice passera avec la plus grande sévérité, et tous ceux qui défient l'autorité légitime de l'État doivent savoir qu'ils devront répondre de leurs actes", a-t-il déclaré.
Avec AFP