
Selon un sondage ORB pour le quotidien The Independent, 55 % des Britanniques sont favorables à une sortie de l'Union européenne. L'avance la plus nette pour le camp du "Leave" depuis un an.
À deux semaines du scrutin, l'écart semble se creuser entre les opposants et les défenseurs du Brexit. Selon un sondage ORB pour le quotidien The Independent publié vendredi 10 juin, 55 % des Britanniques affirment qu'ils voteront pour une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, contre 45% qui se disent pour
un maintien.
Cette avance de dix points du camp du "Leave" est la plus marquée depuis le début de cette série de sondages il y a un an, observe le journal, qui précise que les partisans du Brexit ont accru leur avance de quatre points depuis le dernier sondage en avril. Il y a un an, le camp du maintien ("Remain") était en avance de dix points.
L'enquête a été menée en ligne auprès de 2 000 personnes les 8 et 9 juin et il n'était pas possible de cocher la case "ne se prononce pas".
D'autres sondages publiés cette semaine ont conclu à des résultats plus serrés. Selon la moyenne des sondages établie par le site WhatUKThinks, les partisans d'un maintien dans l'UE et les défenseurs d'un Brexit sont au coude-à-coude à 50 %.
Sur Twitter, nombreux sont ceux qui s'étonnent du résultats du sondage qui donne 10 points d'avance pour le oui au Brexit, avec notamment 12 points d'avance dans la ville de Londres.
Detail of ORB poll giving Leave a ten point lead, suggests Brexit has a 12 point lead in London. pic.twitter.com/uQjP1o1myY
— Adam Bienkov (@AdamBienkov) 10 juin 2016Samedi, treize prix Nobel britanniques ont mis en garde contre un Brexit, qui mettrait selon eux la recherche scientifique du Royaume-Uni "en péril". Dans une lettre adressée au quotidien The Daily Telegraph, le groupe de scientifiques estime que "la perspective d'une perte des financements de l'Union européenne constitue un risque majeur pour la recherche scientifique britannique".
"La science nourrit notre prospérité, notre système de santé, notre capacité d'innovation et notre croissance économique", alertent les chercheurs, parmi lesquels le physicien Peter Higgs, prix Nobel 2013 et le biochimiste Paul Nurse, récompensé en 2001.
Dans un entretien avec France 24, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a pour sa part qualifé de "séisme", une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'UE.
Avec AFP et REUTERS