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À quelques jours du coup d’envoi de l’Euro, France 24 se penche sur les forces et les faiblesses des adversaires des hommes de Didier Deschamps dans le groupe A : la Roumanie, l’Albanie et à la Suisse.

• La Roumanie

Premiers adversaires des Bleus à l’Euro, le 10 juin au Stade de France, les Roumains n’avaient plus disputé un championnat d'Europe des nations depuis 2008. Disciplinés, solidaires et parfois rugueux, les Tricolorii excellent lorsqu’il s’agit de faire déjouer leurs adversaires. Leur jeu ultra-défensif prôné par le sélectionneur Anghel Iordanescu sera un test crucial pour l’armada offensive des Bleus.

Point fort : la défense

Si la Roumanie s’est qualifié pour l’Euro-2016, elle doit avant tout à sa défense. Les coéquipiers du défenseur central napolitain Vlad Chiriches n’ont encaissé que deux buts lors des qualifications.

Point faible : l’attaque

La Roumanie a souvent aligné des attaquants de premier plan ces dernières décennies, avec les Raducioiu, Dumitrescu, Moldovan ou encore Mutu. Mais la relève tarde à se montrer à la hauteur. Aucun des quatre attaquants retenus pour l’Euro-2016, Claudiu Keserü, Bogdan Stancu, Florin Andone ou Denis Alibec, ne joue dans un club européen de premier plan.

Le joueur-clé : Ciprian Tatarusanu

À 30 ans, le gardien de la Fiorentina est le bouclier de la défense de fer roumaine. Réputé pour sa sobriété et ses arrêts réflexes, Ciprian Tatarusanu, élu footballeur roumain de l’année en 2015, a fait une nouvelle fois étalage de ses qualités en Serie A cette saison.

• L’Albanie

Jamais jusqu’ici l’Albanie, deuxième adversaire des Bleus, n’avait disputé une phase finale d’une compétition internationale. C’est dire l’exploit réalisé par les "Rouge et noir" et les espérances de tout un peuple avant cet Euro. Galvanisés et poussés par un fort sentiment patriotique, les Albanais vendront chèrement leur peau sur les pelouses françaises.

Point faible : les gardiens

Sans faire injure aux trois gardiens albanais sélectionnés pour disputer l’Euro-2016, aucun d’entre eux ne joue à un très haut niveau. Le titulaire Etrit Berisha, l’un des gardiens remplaçants de la Lazio de Rome, n’a disputé que 11 matches de Serie A cette saison.

Point fort : le mental

Loin d’être un cador du football européen, l’Albanie, qui pointe à la 45e place du classement FIFA, peut compter sur la motivation et le mental de ses joueurs. Coriaces et redoutables dans les duels, les hommes du sélectionneur italien Gianni de Biasi, auront à cœur de faire honneur à leurs couleurs.

Le joueur-clé : Lorik Cana

C’est le phare, celui qui en pleine tempête, garde le buste droit et fait face à l’adversité. Tout au long de sa carrière, l’ancien milieu marseillais, désormais patron de la défense albanaise, a démontré une force morale hors norme. Charismatique, Lorik Cana incarne l’esprit de sacrifice d’une sélection qui ne baisse jamais les bras.

• La Suisse

La mission de la sélection helvétique, huitième-finaliste du Mondial-2014, est simple : franchir le premier tour de l’Euro. En effet, jamais la Nati, n’a réussi à éviter l’élimination en phase de groupe lors des ses précédentes participations en 1996, 2004 et 2008. Forte de plusieurs éléments de grand talent, notamment au milieu de terrain avec Valon Behrami, Blerim Dzemaili et Granit Xhaka, la Suisse paraît armée pour éviter un nouvel échec.

Point faible : la charnière centrale

À l’instar de la France, la sélection helvète va entamer la compétition sans aucune certitude quant à la solidité de sa défense centrale. Un cran en-dessous du niveau des joueurs composant les autres lignes, les défenseurs centraux retenus par le sélectionneur serbe Vladimir Petković, que sont Johan Djourou, Fabian Schär, Nico Elvedi et Steve von Bergen, sont loin de faire l’unanimité dans la presse suisse.

Point fort : les latéraux

La Suisse peut se targuer d’avoir deux des meilleurs latéraux du continent européen. Côté droit, elle aligne l’infatigable Stephan Lichtsteiner qui brille depuis plusieurs saisons avec la Juventus Turin. Côté gauche, Ricardo Rodriguez est un monstre d’efficacité en Bundesliga, sous les couleurs de Wolfsburg. Pisté par les plus grands clubs européens, il est redoutable sur coups de pieds arrêtés.

Le joueur-clé : Xherdan Shaqiri

Capable de dynamiter n’importe quelle défense par ses accélérations foudroyantes ou d’un exploit personnel à tout moment, Xherdan Shaqiri est la star du football suisse. Originaire du Kosovo, il a porté les couleurs du Bayern Munich et de l’Inter Milan, sans s’y imposer pour autant. Mais il semble avoir enfin trouvé, à 24 ans, une stabilité et une confiance du côté de Stoke City.