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Anne Hidalgo annonce la création d'un camp humanitaire dans le nord de Paris

Lors d'une conférence de presse ce mardi, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé la création d'un camp humanitaire dans la capitale pour accueillir les migrants. Ce camp, aux normes de l'ONU, devrait voir le jour d'ici "un mois".

"Refugees Welcome". Le hashtag a été repris par la mairie de Paris. Anne Hidalgo, l'édile socialiste de la capitale, a annoncé mardi 31 mai depuis l'Hôtel de Ville son intention de créer un camp humanitaire de migrants dans le nord de Paris.

Le lieu précis sera annoncé dans les prochains jours. "Il faut un terrain suffisamment vaste pour accueillir plusieurs centaines de personnes", a-t-elle précisé. L'ouverture devrait avoir lieu dans un mois.

Lors de la conférence de presse, Anne Hidalgo a demandé le soutien de l'État. "C'est quelque chose de coûteux [...] Je ne doute pas que l'État nous accompagnera mais je ne suis plus en situation d'attendre que d'autres agissent. Nous prenons les devants et nous entraînerons, je l'espère, l'État."

Pour l'édile de Paris, l'idée est de ne plus voir "ces campements indignes". Il faut aider "les personnes qui arrivent démunies" pour qu'elles ne soient pas "contraintes d'aller sous des métros", a déclaré la maire de Paris accompagnée à cette conférence de presse par des associations partenaires du projet : Emmaüs, France Terre d'asile et Aurore.

Comme dans le camp de migrants de Grande-Synthe, construit dans le nord de la France, les hébergements respecteront les "conditions réglementaires édictées par l'ONU". Ils devront pouvoir être "modulables et installés rapidement", a expliqué Anne Hidalgo, en promettant de mettre "les bouchées doubles".

"Paris ne restera pas sans agir en responsabilité alors que la Méditerrannée devient un cimetière pour les réfugiés [...] Il est temps de passer à la vitesse supérieure", a poursuivi l'élue, en faisant référence aux nombreux naufrages d'embarcations de migrants ces dernières semaines.

Opposé dans un premier temps à la création d'un camp humanitaire à Grande-Synthe, l'État est revenu sur sa position et a annoncé lundi 30 mai son intention de prendre en charge le coût de la gestion du camp, estimé à environ 4 millions d'euros par an.

Avec AFP