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"Ni oui ni non"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 30 mai, la poursuite des mouvements sociaux contre la loi Travail, ce que ferait la droite si elle était au pouvoir, la sécurité pour l’Euro 2016. Et l’état d’esprit des Français selon le Parisien.

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A la Une de la presse française, ce matin, la poursuite des mouvements sociaux contre la loi Travail. Alors que de nouveaux appels à la grève ont été lancés pour cette semaine, notamment dans les transports, le premier ministre a réaffirmé qu’il irait «jusqu’au bout».
«Hollande et Valls peuvent-ils tenir?», s’interroge le Figaro, qui redoute de voir François Hollande «céder devant la «mobilisation»», et demande à l’exécutif de «tenir tête à la CGT», le syndicat en pointe de la contestation. D’après le journal, le gouvernement «n’(aurait) pas toutes les cartes en main» pour sortir de la crise, mais entendrait continuer à refuser de changer la loi El Khomri tout en acceptant de «céder à certaines revendications catégorielles des grévistes. Une stratégie semblable à celle qu’avait mise en œuvre… Nicolas Sarkozy en 2008, pour sortir du conflit sur la réforme des régimes spéciaux», rappelle le Figaro. Libération, pour sa part, annonce que, si, «Hollande a toutes les cartes en main», et devrait «sortir du mode purement défensif cette semaine», en tentant de passer par un «trou de souris»: promettre que le gouvernement n’aura pas de nouveau recours au 49.3 pour faire adopter définitivement la loi Travail - promettre que le Parlement aura finalement le dernier mot. La CGT, par la voix de l’Humanité, promet quant à elle que «la mobilisation ne faiblira pas». «Beaucoup de vinaigre ici, un peu d’huile là, et une sauce acceptable sortirait du grand saladier fourre-tout qui leur sert de cerveau par temps de chauffe» - voilà comment l’Huma décrit le «troc catégoriel» auquel le gouvernement entendrait se livrer.
Voilà pour les supposées «tactiques» gouvernementales. Et la droite, elle, que ferait-elle? Que fera-t-elle en cas d’alternance en 2017? - question de l’Opinion, qui s’interroge sur la «stratégie» de l’opposition, sur ses propositions pour réformer le pays. «Pour 2017, les candidats à la primaire du parti les Républicains promettent des réformes audacieuses. Mais la crise autour de la loi El Khomri doit-elle faire craindre plus de frilosité?», s’inquiète le journal. «Froid, moi, jamais», répond en quelque sorte François Fillon dans le Parisien. Face aux grévistes, «il faut assumer le bras de fer», tonne l’ancien Premier ministre, qui assure que lui président, les Français ne descendront pas dans la rue contre les réformes. Comment? «En proposant un programme clair pour la présidentielle, et en ne trompant pas les Français comme l’a fait François Hollande», et en proposant, notamment, un référendum en septembre 2017 sur les régimes sociaux – une réforme qui imposerait une stricte égalité entre le public et le privé.
Après trois mois de mobilisation contre la loi Travail, les Echos affirment que les grèves et les violences sont «un coup dur pour l’image de la France». D’après le quotidien économique, la presse étrangère «tacle la France et son climat social dégradé», tandis que le gouvernement serait jugé «affaibli et incapable de résister aux syndicats». La presse étrangère scrute les événements d’autant plus près qu’il ne reste plus que 10 jours avant le coup d’envoi de l’Euro de football. Une compétition qui constitue aussi un défi supplémentaire pour les forces de l’ordre, déjà mobilisées par la menace terroriste, rappelle Libération, qui évoque «un Euro à hauts risques». Plusieurs voix s’élèvent pour demander la suppression des «fans zones», ces espaces publics où les supporters pourront se rassembler et assister aux matchs sur écran géant. Des lieux en accès libres et gratuits, où sont 7 millions de personnes sont attendues – jusqu’à 90 000 aux pieds de la Tour Eiffel.
Beaucoup d’inquiétudes et de tension, donc, en ce début de semaine. C’est dans ce climat que le Parisien s’est rendu sur les lieux emblématiques de la campagne de 2012 de François Hollande, pour demander aux Français si, réellement, ils vont «mieux». Une enquête qui amène le Parisien à une réponse de Normand. Un comble.
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