Une manifestation contre Donald Trump, le favori à la primaire républicaine américaine, a viré au chaos mardi 24 mai à Albuquerque, dans le sud-ouest de l’État du Nouveau-Mexique. Des manifestants anti-Trump, rassemblés devant le centre de convention abritant un meeting du candidat, ont jeté des projectiles à la police.

À moins de deux mois du congrès d'investiture du candidat des républicains, rien pourtant ne semble arrêter l’homme d’affaire, dont l’investiture est quasiment acquise. Il a remporté mardi la primaire républicaine de l'État de Washington, se rapprochant de la majorité de délégués requise pour devenir officiellement le candidat du parti à la présidentielle de novembre.

Massés à l’extérieur du meeting, des opposants de Trump masqués ont été filmés en train de lancer des projectiles. "Les manifestants sont en train de jeter des bouteilles et des pierres sur notre police montée", a rapporté la police d’Albuquerque sur Twitter. Les forces de l'ordre ont ajouté avoir procédé à des interpellations plus tôt parmi les participants à la réunion publique.

Des images de télévision ont montré des drapeaux mexicains dans la foule. Une grande partie de la population du Nouveau-Mexique est hispanique et les sondages ont révélé qu’elle est en majorité opposée à Donald Trump, en raison de ses prises de position sur l’immigration.

Le favori des républicains est partisan de la construction d’un mur à la frontière méridionale des États-Unis pour empêcher les clandestins d'entrer sur le territoire américain. Durant sa campagne il a appelé à expulser les millions de sans-papiers et à interdire les musulmans d’entrée aux États-Unis.

Rien n’arrête Trump

Une ligne politique qui continue de lui rapporter des soutiens. Selon des résultats partiels portant sur 67 % des bureaux de vote, Donald Trump a ainsi remporté mardi 76 % des voix de la primaire républicaine dans l’État de Washington, dans un scrutin par correspondance où figuraient également les noms de trois de ses ex-rivaux.

Le candidat est en fait sans concurrent depuis trois semaines et son investiture est acquise, mais les primaires se poursuivent jusqu'au 7 juin, sans grand enjeu, dans les quelques États n'ayant pas encore voté.

Ted Cruz et John Kasich s'étant retirés de la course après l'impression des bulletins de vote dans l'État de Washington, leurs noms y figuraient encore. Ils obtiennent chacun environ 10 % des voix. Un troisième ex-rival, Ben Carson, a jeté l'éponge en mars mais n'avait pas officiellement demandé le retrait de son nom aux autorités électorales locales.

Washington attribue 44 délégués. Avant mardi, Donald Trump en avait 1 189, sur les 1 237 requis pour l'investiture automatique, selon l'estimation de CNN. Le milliardaire atteindra cette barre fatidique le 7 juin, quand la Californie et quatre autres États voteront. La convention d'investiture des républicains aura lieu à Cleveland (Ohio) du 18 au 21 juillet. Les démocrates désigneront leur candidat la semaine suivante à Philadelphie (Pennsylvanie).

Avec AFP