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Le président Barack Obama a attaqué de front Donald Trump, désormais seul candidat républicain. S'exprimant devant la presse, il a rappelé qu'occuper la fonction de chef de l'État n'avait rien "d'une émission de télé-réalité".
Lors d'une allocution officielle devant la presse à la Maison Blanche, Barack Obama a adressé vendredi 6 mai une nouvelle pique à Donald Trump, qui devrait être le candidat du Parti républicain à l'élection présidentielle américaine de novembre prochain.
Le président américain a incité les journalistes et le public à peser les déclarations faites par le magnat de l'immobilier. "Ce n'est pas un divertissement", a commenté Barack Obama faisant allusion à l'émission télévisée "The Apprentice", que le milliardaire a animée pendant dix ans.
"Ce n'est pas une émission de télé-réalité. C'est une lutte pour la présidence des États-Unis", a-t-il poursuivi. "Nous traversons des moments difficiles et (la présidence), c'est vraiment une fonction sérieuse", a insisté celui qui pilote l'exécutif américain depuis sept ans et qui ne manque jamais une occasion d'affirmer que l'homme d'affaires est inapte à la fonction présidentielle.
Le secrétaire d'État John Kerry a renchéri sur les propos du président. Intervenant devant des étudiants de la Northeastern University, à Boston, il leur a déclaré qu'ils étaient "le pire cauchemar de Donald Trump".
Visant directement le candidat républicain, John Kerry a dénoncé "les vendeurs de petites phrases et les aboyeurs de carnaval qui prétendent que le pays le plus puissant du monde peut rester grand en regardant vers l'intérieur et en se cachant derrière des murs".
Un parti républicain en pleine tourmente
Peu de personnes considéraient Donald Trump comme un candidat sérieux quand il a lancé sa campagne en juin, pour affronter 16 autres prétendants conservateurs aguerris. Mais depuis sa large victoire dans l'Indiana mardi et le retrait de son principal rival Ted Cruz, l'investiture du "Grand old party" pour la présidentielle du 8 novembre tend les bras à celui qui n'a jamais occupé de fonction élective.
Cette situation ne fait que diviser encore un peu plus un parti déjà secoué par ses propos controversés sur l'immigration, les musulmans, la construction d'un mur à la frontière du Mexique, ou encore l'Otan et le nucléaire notamment. Même le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a déclaré jeudi n'être "pas encore prêt" à le soutenir.
Autre signe du désarroi républicain, le sénateur Lindsay Graham, candidat malheureux des primaires, a déclaré vendredi qu'il ne "pouvait pas" voter pour Donald Trump, ni d'ailleurs pour sa probable rivale démocrate Hillary Clinton. "Je ne crois pas qu'il soit un conservateur républicain fiable ou qu'il ait montré le jugement et le tempérament d'un commandant en chef", a estimé l'élu de Caroline du Sud.
Un autre grand perdant des primaires, Jeb Bush, fils et frère de présidents, a aussi désavoué Donald Trump, affirmant sur Facebook que le milliardaire n'avait pas "l'humilité", ni le "tempérament ou la force de caractère" nécessaires pour être président.
Le message de Jeb Bush sur Facebook au sujet de Donald Trump
D’autres figures du parti républicain ont en revanche assuré l'homme d’affaires de leur soutien, parmi lesquelles l'ancien sénateur Bob Dole, qui fut candidat républicain à la présidence contre Bill Clinton. Donald Trump "est le probable candidat de notre parti et notre meilleure chance de reprendre la Maison Blanche en novembre prochain", a-t-il déclaré.
Avec AFP et Reuters