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Favoris, Hillary Clinton et Donald Trump se préparent aux primaires de New York

La démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump espèrent conforter à New York, mardi, leur avance pour l'investiture de leur parti lors des primaires présidentielles, qui pourraient sonner le glas des rêves de Bernie Sanders.

Aux États-Unis, les primaires présidentielles de New York s’annoncent décisives. Mardi 19 avril, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump tenteront de confirmer leur avance pour l'investiture de leur parti lors de ces élections.

Depuis des années, ces primaires arrivaient trop tard dans la saison pour susciter le moindre intérêt. Mais pas cette fois, le processus entamé en janvier, État par État, n'ayant toujours pas permis de déterminer qui sera le candidat de chaque parti à l'élection présidentielle américaine de novembre.

L'intérêt de ces primaires est par ailleurs accru par la présence de trois New-Yorkais : le milliardaire Donald Trump né dans le Queens, l'ancienne sénatrice de New York Hillary Clinton, qui a adopté l'État comme le sien, et le démocrate-socialiste Bernie Sanders, né à Brooklyn.

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L'État de New York est aussi le deuxième, derrière la Californie, pour le nombre de délégués qui seront attribués à l'issue des primaires : 247 démocrates (sans compter les 44 super délégués) et 95 républicains.

Quelque 5,8 millions d'électeurs démocrates, et 2,7 millions de républicains sont invités à voter. Les premiers bureaux de vote ouvrent à 6 h (10 h GMT), les derniers fermeront à 21 h (1 h GMT mercredi).

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Favoris, Hillary Clinton et Donald Trump se préparent aux primaires de New York

Une victoire de Hillary Clinton pourrait la rendre irrattrapable

Côté républicain, Donald Trump, 69 ans est à 52,6 %, loin devant le gouverneur de l'Ohio John Kasich (22,9 %) et le sénateur du Texas Ted Cruz (17,9 %), selon la moyenne des derniers sondages. Ni John Kasich ni Ted Cruz n'ont mené une campagne intense dans l'État de New York.

Hillary Clinton, 68 ans, grande favorite côté démocrate, est à 53,7 % des intentions de votes, contre 40,9 % pour sénateur du Vermont Bernie Sanders, selon une moyenne des récents sondages établie par RealClearPolitics. Le passé de sénatrice de Mme Clinton (2001-2009) lui a créé de solides liens locaux. Elle a le soutien du gouverneur Andrew Cuomo, du maire Bill de Blasio et de nombreux élus locaux, et un avantage auprès des minorités. Elle avait déjà gagné l'État face à Barack Obama en 2008.

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À 74 ans, Bernie Sanders a quant à lui mené une campagne intense et rassemblé la foule dans des meetings géants, dont le dernier lundi soir dans le Queens. Cet apôtre d'une révolution politique a voulu croire jusqu'au bout à la possibilité d'une victoire. "Si la participation est forte, nous gagnerons", déclarait-il encore lundi, tout en regrettant que les indépendants, qui votent souvent pour lui, ne puissent pas participer. Mais son équipe semblait préparée à une défaite : elle a annoncé que Bernie Sanders ferait campagne mardi soir dans l'État voisin de Pennsylvanie.

Au niveau national, Hillary Clinton et Bernie Sanders sont au coude-à-coude avec respectivement 50 % et 48 % des intentions de vote, selon un nouveau sondage. Toutefois, en termes de délégués, elle est largement en tête dans la course à l'investiture de son parti. Elle en a engrangé plus de 1 700 (dont 469 super délégués) contre environ 1 100 pour Sanders (dont 31 super délégués). Il en faut 2 383 pour devenir le candidat du parti.

Côté républicain, Donald Trump est aussi en tête de la course à l'investiture de son parti, avec environ 740 délégués, 200 de plus que Ted Cruz. Il en faut 1 237 pour obtenir la nomination. Mais depuis sa défaite cinglante dans le Wisconsin le 5 avril, Donald Trump, qui a un peu calmé ses discours enflammés et réorganisé son équipe de campagne, s'inquiète de ne pas atteindre cette majorité absolue.

Avec AFP