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Après l'échec de la réunion à Doha, les cours du pétrole dévissent

Les discussions de Doha entre pays producteurs de pétrole se sont achevées dimanche sans se mettre d'accord sur un "gel" de la production. Conséquence : les cours du pétrole s'effondrent à l'ouverture des marchés asiatiques.

Les prix du pétrole ont chuté, lundi 18 avril au matin, sur les marchés en Asie. Le Brent de la mer du Nord perd près de 7 % dans les premiers échanges pour revenir tout juste au-dessus de 40 dollars le baril. De son côté, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai cède 2,11 dollars ou 5,23 % par rapport à la clôture de vendredi (38,16 dollars). Celui du "Global benchmark Brent" pour juin se contracte de 4,71 %, soit 2,03 dollars.

En cause : la réunion au Qatar, dimanche, entre les principaux pays exportateurs de pétrole, l'Opep, et d'autres grands producteurs comme la Russie, qui s'est soldée par un échec. Ils étaient chargés de finaliser un accord dans les tuyaux depuis février, qui aurait stabilisé la production jusqu'en octobre 2016 à ses niveaux de janvier.

Pour l'Iran, un gel n'est pas envisageable

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Après l'échec de la réunion à Doha, les cours du pétrole dévissent

Mais l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a insisté pour que tous les pays membres soient partie prenante à ce gel concerté, y compris l'Iran. Or, la République islamique, absente dimanche à Doha, se refuse à stabiliser sa production au moment où la levée des sanctions occidentales liées à son programme nucléaire peut lui permettre de reprendre pied sur le marché mondial de la production de brut.

Au terme de cinq heures de discussion tendue, notamment entre l'Arabie saoudite et la Russie, sur la formulation d'une éventuelle déclaration finale, délégués et ministres ont annoncé qu'aucun accord n'avait été trouvé.

"Il nous faut davantage de temps pour parvenir à un accord entre tous les membres de l'Opep et les principaux producteurs afin de geler la production, ce qui pourrait intervenir d'ici juin", a indiqué une source de l'Opep. Mais l'Arabie saoudite a menacé d'accroître sa production si aucun n'accord n'était trouvé.

Avec AFP et Reuters