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La veille d'une réunion du G20 à Washington organisée ce vendredi, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne ont demandé la création d'une liste des paradis fiscaux afin de sanctionner les "pays non-coopératifs".
L'onde de choc provoquée par les révélations des "Panama papers" continue de faire des vagues. Cinq pays européens, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ont ainsi exhorté le G20, jeudi 14 avril, à établir une liste noire des paradis fiscaux et à prévoir des sanctions pour les pays non-coopératifs.
Ce groupe de pays appelé "G5", qui inclut également l'Italie et l'Espagne, demande également de lever le secret sur l'identité des propriétaires de sociétés écrans, dans une lettre rendue publique à Washington en amont d'une réunion du G20 Finances.
"Nous voulons des listes qui permettent de mettre en œuvre des sanctions pour des pays qui ne respecteraient pas les règles", a expliqué à la presse le ministre français, Michel Sapin, lors de la présentation de la lettre signée par les ministres des Finances des cinq pays.
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Cette initiative coordonnée doit servir de base pour lancer le débat sur l'évasion fiscale au sein du G20, dont les membres ne sont pas tous d'accord sur le besoin d'établir une liste noire.
Les cinq ministres y expriment leur volonté de "garantir l'application effective des normes d'échange d'information et de faire face aux pays non-coopératifs en se basant sur une liste internationale et via des mesures de représailles".
"Que le G20 soit ferme, précis, concret dans la lutte contre les paradis fiscaux"
Selon une source proche du dossier, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) serait chargée d'élaborer cette liste de pays non-coopératifs "pour qu'elle soit ensuite adoptée par le G20".
Dans leur lettre, les cinq pays européens plaident également pour que soit levé le voile sur les propriétaires des sociétés écran.
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"Nous lançons une initiative pilote pour l'échange automatique d'information sur les ayants droit" de sociétés écrans, ont-ils écrit. "Cette nouvelle initiative constitue un grand pas pour améliorer la transparence sur les ayants droit et lever le voile du secret qui permet à des délinquants d'opérer", ajoutent les ministres, réunis à Washington en marge de la réunion de printemps du FMI.
Ces cinq pays demandent "que le G20 soit ferme, précis, concret dans la lutte contre les paradis fiscaux, contre les mécanismes opaques qui permettent de dissimuler des revenus, des capitaux, des mouvements financiers qui sont préjudiciables à l'ensemble de nos économies", a affirmé Michel Sapin.
Avec AFP