Le Premier ministre britannique David Cameron s'est livré samedi à un exercice de repentance pour sortir de la crise dans laquelle il est empêtré depuis les révélations des "Panama papers".
"J'aurais dû mieux gérer cette affaire", a confessé samedi 9 avril David Cameron, affaibli par les révélations des "Panama papers" dans lesquelles son nom est cité. Jeudi soir à la télévision déjà, le Premier ministre britannique avait fini par admettre qu'il avait bien détenu une participation dans une société offshore créée dans un paradis fiscal par son père Ian, aujourd'hui décédé.
Samedi, il a promis avoir retenu la leçon. "Bon, la semaine n'a pas été formidable", a-t-il assuré à Londres lors du forum de printemps de son Parti conservateur. "Je sais que j'aurais dû et pu mieux gérer cela, je sais qu'il y a des enseignements à tirer et je le ferai".
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant l'immeuble abritant la réunion du Parti conservateur, certains réclamant une démission du chef du gouvernement.
Vers une démission?
Il est peu probable, malgré les appels en ce sens, que l'affaire pousse Cameron à quitter ses fonctions. Mais l'affaire le fragilise en pleine campagne sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne que les électeurs trancheront par référendum le 23 juin.
Critiqué au sein de son propre camp, David Cameron tente de mobiliser le parti autour de lui avant les élections régionales prévues en mai.
"Au cours des prochains mois et des prochaines années destinés à régler cette question sur l'Europe, nous avons l'immense responsabilité de faire preuve de la discipline, l'unité et la détermination qui sont essentielles pour le gouvernement", a-t-il dit.
Avec Reuters