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Au menu de cette revue de presse française, jeudi 7 avril, le lancement du nouveau mouvement politique d’Emmanuel Macron, baptisé "En marche". Une annonce qui suscite des réactions partagées. Et un détour par la place de la République, à Paris, avec les militants de "Nuit debout".

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A la Une de la presse française, ce matin, le lancement, hier, par le ministre de l’Economie de son nouveau mouvement politique - un rassemblement baptisé: «En marche».
En avant, toute! Emmanuel Macron annonce un mouvement pour «abattre les clivages partisans entre la droite et la gauche». La question, bien sûr, est de savoir quelle est la destination proposée. L’objectif est-il la présidentielle de 2017? Ce mouvement est-il «un sous-marin pour soutenir François Hollande, ou un premier pas vers une candidature?» - question du Parisien, qui se demande pour qui exactement le ministre se met «en marche». Rappelant que «l’homme se plaît à casser (ce qu’il présente comme de) vieux clivages, jugé périmés, pour ne pas dire préhistoriques», le journal raconte qu’Emmanuel Macron, qui n’a jamais été élu, et n’a pas sa carte au PS, dit vouloir «refonder par le bas» - «ramener vers la politique ceux qui en sont écoeurés», sous-titre le Parisien. D’après un «conseiller du pouvoir», si Emmanuel Macron lance son mouvement, c’est «pour être le Premier ministre d’ouverture du second quinquennat de François Hollande ». Le président, dit ce conseiller, «fait le calcul qu’il aura besoin d’ouvrir s’il gagne face à Marine Le Pen», tandis qu’un autre avance cette hypothèse: «Macron se serait arrangé avec Hollande pour corneriser Valls! Il occupe le créneau de l’alternative et, à la fin, Hollande se présente et Macron appelle à voter pour lui». «A moins que la créature ne s’échappe», se risque à imaginer le Parisien.
Au PS, la nouvelle a été accueillie avec un certain scepticisme. «Emmanuel Macron en marche: avant ou arrière? A droite ou à gauche ? Une valse un peu compliquée», a commenté François Kalfon, un «proche» d’Arnaud Montebourg – propos cités par le Huffington Post, qui fait aussi état de cette réaction de Pascale Boistard : la secrétaire d’Etat aux personnes âgées s’est bornée à citer une chanson de Jean-Jacues Goldman: «Je marche seul». Les soutiens du ministre de l’Economie, en revanche, applaudissent le «transpartisme» de son mouvement, d’après le site du Point. «J’en ai marre des partis où parce qu’on est de droite on est con ou vice-versa, il faut un peu avancer», déclare un supporter enthousiaste.
D’après l’Opinion, le mouvement d’Emmanuel Macron vise à soutenir une nouvelle candidature de François Hollande. Le journal soutient que le président est en train de «s’échauffer pour 2017», de «tout tenter» «pour redevenir le candidat naturel d’une majorité en décomposition». Malgré l’adversité, malgré les mauvais sondages, François Hollande aurait décidé de rempiler. Dernière difficulté en date, la mobilisation des jeunes contre son projet de réforme du Code du travail. D’après le Figaro, le chef de l’Etat serait prêt à «lâcher encore du lest», et «multiplie(rait) les gestes pour calmer la fronde ». Des concessions que désapprouve, bien sûr le Figaro, qui explique que « cette gauche militante-là refuse(ra) (pourtant) de sauver le soldat Hollande». Ils se disent en tout cas prêts à rester mobilisés jusqu’au retrait du projet de loi El Khomri - on parle bien sûr des participants au mouvement « Nuit debout », qui occupent notamment la place de la République, à Paris. Libération se réjouit de voir les «insurgés de République se réapproprier la chose publique». «Une nouvelle génération éclot … on pourra trouver de la naïveté dans ses mots d’ordre, mais elle renouvelle l’offre par sa fraîcheur et l’envie de débattre de tout, ensemble». Macron, Nuit Debout - «deux ovnis qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre», relèvent les Echos, qui disent eux aussi apprécier ce «petit vent frais (qui) chatouille la politique».
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