Le président de la Fifa Gianni Infantino est mis en cause par les "Panama Papers" pour avoir signé des contrats avec une société offshore afin de céder des droits télévisés en-dessous des prix du marché, alors qu'il était à l'UEFA.
Alors que plusieurs personnalités du monde du foot ont été citées dans l’affaire des "Panama Papers", dont Michel Platini, c’est au tour du nouveau président de la Fifa, Gianni Infantino, de voir son nom apparaître.
Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, qui a obtenu les fameux documents du cabinet d’avocat panaméen Mossack Fonseca, il aurait signé des contrats avec une société offshore pour céder des droits télévisés en-dessous des prix du marché, alors qu'il dirigeait le département juridique de l'UEFA.
La société Cross Trading, basée à Niue, une île du Pacifique sud, a ainsi acquis en 2006 les droits télévisés pour les saisons de 2006 à 2009 auprès de l'UEFA pour 111 000 dollars. En 2007, elle a également décroché les droits de la Coupe de l'UEFA et de la Supercoupe d'Europe. Or les propriétaires de cette société sont les Argentins Hugo et Mariano Jinkis, inculpés aux États-Unis pour avoir versé des pots-de-vin en échange de droits de diffusion des compétitions de la Fifa en Amérique du Sud.
"Je suis consterné"
En réponse à ces accusations, Gianni Infantino s’est défendu dans un communiqué : "Je suis consterné et je n'accepte pas que mon intégrité puisse être mise en doute à certains endroits dans les médias, particulièrement parce que l'UEFA a déjà révélé en détail tous les faits regardant ces contrats".
"Comme les médias eux-mêmes le rapportent, il n'y a aucune indication d'un quelconque acte répréhensible de ma part ou de celle de l'UEFA dans cette affaire", ajoute-t-il.
Avec AFP et Reuters