
Près de 3 000 Marocains, binationaux compris, combattraient actuellement dans les rangs de l'organisation de l'État islamique. Sur son sol, le Maroc ne laisse du coup rien au hasard. Soucieuses de ne pas réitérer le drame des attentats meurtriers de Casablanca en 2003, les autorités ont affiné leur expertise en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Comment le Maroc s'est-il armé pour faire face à ces défis ?
Les services de renseignement marocains sont particulièrement actifs à l’étranger en matière de lutte anti-terroriste. Le royaume chérifien surveille de près les filières jihadistes impliquant ses ressortissants binationaux, comme ceux résidant en Belgique. D’ailleurs, le Maroc a transmis des informations décisives dans la traque d’Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur présumé des attaques du 13 novembre à Paris.
Sur son sol, le Maroc ne laisse rien au hasard. Soucieuses de ne pas réitérer le drame des attentats meurtriers de Casablanca en 2003, les autorités ont affiné leur expertise en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Une méthode basée sur le tout sécuritaire et sur une vaste refonte de son champ religieux. Mais alors que cette destination touristique cultive l’image d’un pays ouvert et tolérant, un vent de conservatisme a traversé le Maroc il y a quelques mois, laissant craindre une radicalisation rampante de la société.