Un attentat-suicide perpétré samedi matin sur la grande rue piétonne et commerçante Istiklal, en plein centre d'Istanbul, a tué quatre touristes étrangers.
Quatre touristes étrangers ont été tués, samedi 19 mars à Istanbul, dans un attentat-suicide perpétré en plein cœur de la ville. Selon le dernier bilan des autorités turques, il s'agit de trois Israéliens, dont deux ayant également la nationalité américaine, et d'un Iranien. L'explosion a également fait 39 blessés, dont 24 étrangers.
Un "kamikaze" s'est fait exploser sur l'avenue Istiklal, une artère piétonne et commerçante sur la rive européenne de la plus grande ville du pays, empruntée chaque jour par des centaines de milliers de personnes.
La piste jihadiste est privilégiée
L'attentat n'a pas été immédiatement revendiqué mais les soupçons des enquêteurs se portent sur un Turc de 33 ans, Savas Yildiz, présenté comme un membre d'une cellule turque du groupe jihadiste État islamique (EI), a rapporté la presse proche du gouvernement islamo-conservateur turc. Les autorités n'ont pour l'instant pas confirmé, ni démenti ces informations. "Nos investigations se poursuivent sur cette question", a déclaré samedi soir le gouverneur d'Istanbul Vasip Sahin, "nous en partagerons les résultats avec vous dès qu'elles seront terminées".
À l'approche du Newroz, le Nouvel an kurde du 21 mars, les craintes de nouveaux attentats sont dans tous les esprits en Turquie. Fatma Kizilboga, correspondante de France 24 à Istanbul, rappelle d'ailleurs que le quai d'Orsay a mis en garde les ressortissants français vivant en Turquie.
itLe pays est en état d'alerte maximale depuis l'an dernier après un attentat-suicide qui a tué 103 personnes devant la gare d'Ankara, attribué par les autorités turques aux jihadistes de l’organisation de l'État islamique (EI).
Un autre attentat à la voiture piégée, dimanche soir, a coûté la vie à 35 personnes dans le cœur de la capitale turque après un attentat similaire, le 17 février, qui avait tué 29 personnes, également dans le centre d'Ankara.
Ces deux attaques ont été revendiquées par un groupe radical kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). "La crainte ici, c'est que le pays bacsule dans la spirale de la violence", résume Fatma Kizilboga.
Avec AFP et Reuters