"Princesse Mononoké", "Le Tombeau des lucioles", "Mon voisin Totoro", "Le château ambulant", "Le voyage de Chihiro"... Depuis trente ans, le studio Ghibli nous offrent des chefs-d'œuvre de poésie et de magie japonaises.

Des histoires de rencontres fantasques et fantastiques mêlant humains, animaux, fantômes, esprits maléfiques ou bienveillants, le tout dans des décors merveilleux. Dans le monde du studio Ghibli, les hommes se transforment en cochons, et les boules de suif prennent vie.

Aujourd'hui, Ghibli remonte le temps. À la demande de la société Marubeni, le studio japonais s'est attelé à l'animation d'un parchemin datant du... XIIe siècle. Ce rouleau, intitulé "Chōjū-jinbutsu-giga" ("Caricatures de personnages de la faune") est en réalité une collection de quatre parchemins ("emakimono") représentant des animaux anthropomorphes dans différentes situations.

L'ancêtre du manga ?

Tout comme les bandes dessinées japonaises modernes, ces parchemins se lisent de droite à gauche. Si chaque scène n'est pas clairement séparée des suivantes, chaque rouleau représente un enchaînement de mouvements et d'actions qui, mis bout à bout, racontent une histoire. Ici une grenouille portant secours à un lapin, là des lions en train de rugir.

Pour beaucoup, ces illustrations représentent le tout premier manga de l'Histoire du Japon. Cette paternité n'est pas évidente pour tous, le style du manga ayant énormément évolué depuis, notamment au XXe siècle.

Mais force est de constater que les rouleaux partagent de nombreux points communs avec le manga moderne : le sens de lecture, l'enchaînement de mouvements et de scènes représentant une histoire complète, la finesse des détails alliée à la simplicité du trait.

En attendant la prochaine perle du studio Ghibli – le long métrage "La tortue rouge" –, ce spot télévisé satisfera largement votre soif de poésie et de petits êtres étranges.

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