
Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 15 mars, l’annonce par Vladimir Poutine du retrait des troupes russe de Syrie. Une annonce qui a surpris les négociateurs réunis à Genève. Et le "Super Tuesday bis".
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On commence cette revue de presse internationale avec l’annonce, hier, par Vladimir Poutine du retrait de «la majeure partie» des forces russes présentes en Syrie.
Le site du journal Pravda, qui rappelle que la participation russe à ce conflit a officiellement débuté en septembre dernier, évoque un retrait qui devrait commencer dès aujourd’hui, mais ne concernerait pas, toutefois, la base navale de Tartous, ni la base aérienne de Hmeymim. «J’espère que cette décision sera un bon signal envoyé à toutes les parties belligérantes», a expliqué le président russe, alors que les acteurs du conflit, qui dure depuis cinq ans et a fait plus de 250 000 morts, négocient en ce moment-même à Genève. «La Russie fait marche arrière en Syrie», titre Le Soir, qui explique que Poutine «a surpris tout le monde», et que «personne ne comprend tout à fait se qui se cache derrière ce retrait». D’après une source militaire française à Moscou, citée par le journal, «l’objectif (du président russe) n’est pas encore clair. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en annonçant ce retrait maintenant, au début d’un round crucial de négociations, Poutine joue la carte de l’effet d’annonce». «Effet d’annonce», confirme Rai Al Yaoum. Le journal panarabe basé à Londres s’interroge toutefois sur ce qui a pu servir de déclencheur à la décision de Vladimir Poutine, sur la façon dont celui-ci a pu percevoir les déclarations des négociateurs syriens, qui ont fait savoir, avant le début de la conférence de Genève, que le maintien au pouvoir de Bachar Al Assad n’était en aucune façon négociable et qu’il n’y aurait pas de phase de transition pouvant déboucher sur son départ. Ce qui aurait amené les Etats-Unis à accroître à leur tour la pression sur le patron du Kremlin. Poutine cherchant à mettre la pression Assad, c’est aussi l’hypothèse de L’Opinion, qui explique qu’après avoir sauvé la mise du président syrien, le président russe s’implique dans une issue politique et cherche à montrer qu’il n’entend pas être «une marionnette entre les mains d’Assad». «Quant à combattre Daech, commente le journal, ce n’était manifestement pas la priorité, puisque le Kremlin annonce que les objectifs sont atteints. Alors que l’organisation État islamique est toujours là».
Aux Etats-Unis, des millions d'électeurs de cinq grands Etats sont appelés à voter ce mardi pour les primaires à la présidentielle. Ce «Super Tuesday bis», est en train de tourner à l’affrontement, d’après The Independent, qui rapporte que trois médias américains majeurs, Associated Press, Politico et The New York Times, ont pris l’initiative de dénoncer les mensonges et les approximations du favori républicain, Donald Trump, le site Politico affirmant même que le magnat de l’immobilier faisait «une déclaration inexacte toutes les 5 minutes», notamment lorsqu’il affirme que le déficit commercial avec la Chine atteignait les 500 milliards de dollars, alors qu’il s’élève en réalité à 364 milliards, ou clame qu’il finance seul sa campagne, alors qu’il a déjà reçu près de 7,5 millions de dollars de dons individuels. Cette offensive médiatique prend aussi la forme d’une série de spots publicitaires diffusés par un comité d’action politique républicain, le PAC «Our principles», qui entend dénoncer la misogynie de Donald Trump, selon The New York Times. Autre groupe souvent pris pour cible par Trump, les Chinois expliquent quant à eux que sa présence dans la course à la présidentielle, est la faute de la nature démocratique des institutions américaines. The Boston Globe fait ainsi état de cet édito, publié par The Global Times, évoquant la possibilité que Donald Trump se fasse élire président des Etats-Unis: «Mussolini et Hitler sont eux aussi arrivés au pouvoir grâce à des élections (libres). Une grave leçon pour la démocratie occidentale».
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